À Charles Spon, le 28 septembre 1655, note 9.
Note [9]

Le 24 juillet, les troupes conjuguées du roi de France, et des ducs de Savoie et de Modène avaient entrepris le siège de Pavie, occupée par les Espagnols.

Montglat (Mémoires, page 311) :

« Le marquis de Caracène faisait cependant tous ses efforts pour le secours de Pavie ; il lui arriva trois mille Napolitains que le vice-roi de Naples lui envoya, qui débarquèrent à Final ; et ayant grossi son armée de troupes levées en Allemagne, il attaqua le château d’Aréna, qu’il prit, et par là il coupa le chemin des vivres qui venaient du Modénois ; et ensuite, il s’alla poster à Mortara pour ôter la communication du Piémont : tellement que la subsistance manquant aux Français, et leur infanterie étant fort ruinée par la vigoureuse défense des Espagnols, ils furent contraints de lever le siège la nuit du 13e au 14e de septembre, pour marcher vers le Montferrat. »

La Gazette, ordinaire no 134, du 2 octobre 1655 (page 1223) :

« De Gênes, le 15 septembre 1655. Les troupes venues de Naples, au nombre de 3 000 fantassins et 1 200 chevaux, ayant achevé leur débarquement sur ces mers, prirent aussitôt le chemin du Milanais ; dont le gouverneur, après les avoir jointes, partit de son poste de Cassino pour en aller faire la revue et tenter le secours de Pavie. Mais nous avons eu nouvelle ce matin que le prince Thomas et le duc de Modène, sur l’avis qu’ils eurent de la prise du château d’Aréna par la défection de celui qui y commandait, et que par la perte de ce poste qui est sur le Pô, les convois ne leur pouvaient plus venir du Modénois, que d’ailleurs leur infanterie était beaucoup diminuée, avaient fait marcher leurs troupes vers le Crémonois sans perte d’aucun des leurs et en si bon ordre que les Espagnols, en cas que cette nouvelle se trouve véritable, n’auront pas sujet d’en tirer le moindre avantage, si ce n’est de n’avoir pas été battus pour cette fois et, dans une consternation générale, d’en être quittes pour la ruine entière des meilleures provinces du Milanais. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 septembre 1655, note 9.

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(Consulté le 23/04/2024)

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