À André Falconet, le 4 février 1661, note 9.
Note [9]

« La faveur des poèmes est fragile, à moins qu’ils ne soient excellents ; l’histoire, de quelque manière qu’on l’écrive, enchante » ; Pline le Jeune (Lettres, livre v, épître viii à Capiton, § 4) :

Orationi enim et carmini parva gratia, nisi eloquentia est summa : historia quoquo modo scripta delectat. Sunt enim homines natura curiosi, et quamlibet nuda rerum cognitione capiuntur, ut qui sermunculis etiam fabellisque ducantur.

[On attache peu de faveur à un discours ou à un poème, à moins que le style n’en soit excellent ; l’histoire, de quelque manière qu’on l’écrive, enchante. C’est que les hommes sont naturellement curieux et s’intéressent à la nouveauté, même toute nue, au point qu’ils se laissent séduire par des contes et même par des fables].

En deux phrases, Guy Patin avait répondu par anticipation au rude critique que fut Voltaire à son encontre : v. les Avis critiques sur les Lettres de Patin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 4 février 1661, note 9.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0669&cln=9

(Consulté le 24/04/2024)

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