À André Falconet, le 22 mai 1665, note 9.
Note [9]

Ce duel avait opposé, à Morat (Murten, en Suisse), Catherine de Watteville (1645-1714) et une dame d’honneur d’Anne-Armande de Saint-Gelais, duchesse de Créqui. {a} Lors d’une partie de cartes, une querelle avait éclaté entre l’intrépide Catherine et sa rivale, qui lui en demanda raison par le pistolet et par l’épée. Rendez-vous fut pris pour le lendemain : elles s’avancèrent l’une vers l’autre et firent feu, sans autre effet que de la fumée ; elles étaient en train de saisir l’épée lorsque le maître des lieux, le colonel Jost de Diesbach, embusqué sur le terrain, les sépara et leur annonça qu’il avait pris soin d’enlever les balles des armes. {b} Par la suite, Catherine de Watteville mena une vie fort aventureuse qui la mena notamment à espionner en Suisse au service de la Couronne de France.


  1. L’épouse de Charles iii de Créqui (v. note [31], lettre 532) était elle-même dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse.

  2. Voyage en Suisse, en Lombardie et en Piémont, par le comte Theobald Walsh (Paris, J. Vermot, 1862, pages 453‑454).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 22 mai 1665, note 9.

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(Consulté le 18/04/2024)

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