À André Falconet, le 2 novembre 1668, note 9.
Note [9]

Charles-Maurice Le Tellier (Turin 1642-Reims 1710), fils puîné de Louvois (François-Michel Le Tellier), abbé commendataire de l’abbaye de Daoulas dès 1651, avait rendu ce bénéfice au roi en 1666, année de son ordination à la prêtrise. Outre le coadjutorat de Reims, il recevait en 1668 l’abbaye Saint-Étienne de Caen. Il allait être nommé archevêque de Reims à la mort du cardinal Antoine (Antonio Barberini), en 1671. Le Tellier présida l’Assemblée générale du Clergé de 1700, se prononça avec violence contre les doctrines ultramontaines (gallicanisme) et combattit les jésuites. Bibliophile distingué, il employa une grande partie de sa vie à rassembler une bibliothèque de 50 000 volumes qu’il légua par testament à l’abbaye de Sainte-Geneviève (G.D.U. xixe s.).

Comme la plupart des futurs prélats de son temps, Le Tellier était docteur en théologie. La première thèse de baccalauréat (tentative, v. note [4], lettre 674) qu’il a disputée en Sorbonne, en février 1663, sous la présidence de Hardouin de Beaumont de Péréfixe, archevêque de Paris (v. note [38], lettre 106), portait sur la question Quis magnus consilio et incomprehensibilis Cogitatu ? Jerem. 32o [Qui est grand en son dessein et incompréhensible en ses pensées ? Jérémie, 32:19]. Dédiée au roi et somptueusement imprimée, elle est numérisée dans Gallica (avec mes remerciements à Jean-François Vincent, rédacteur en chef de notre édition, qui m’a signalé ce document).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 2 novembre 1668, note 9.

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(Consulté le 29/03/2024)

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