Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 1B. Novembre 1650-novembre 1651, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 9.
Note [9]

Se laissant aller à l’émotion (ou au sarcasme), Guy Patin a entamé, puis barré le nom de « Cés[ar] » (ici mis entre accolades) pour désigner Mazarin, ministre qu’il détestait et qui allait fuir de la capitale, pour la première fois, le 7 février suivant (v. note [7], lettre 257).

Par comparaison avec les Comment. F.M.P. des autres années, Guy Patin accordait ici une importance tout à fait exceptionnelle aux célébrations de la Chandeleur (il n’en fera que brièvement mention dans ses commentaires de 1652, quand le roi et la cour étaient absents de Paris). J’y propose deux explications : (1) l’exaltation que les audiences auprès des plus hautes sommités du pays pouvaient provoquer chez un doyen élu de fraîche date et qui n’était guère rompu aux rituels royaux (mais l’événement pouvait sûrement en impressionner aussi de plus aguerris que lui) ; (2) les convulsions de la guerre civile (la Fronde) qui écartelaient la cour étaient alors très vives (libération imminente, le 15 février 1651, des princes, Condé, Conti et Longueville, emprisonnés depuis le 18 janvier 1650) et donnaient une valeur politique très particulière à la chancelante réunion de toute la famille royale et de Mazarin dans les murs de Paris.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 1B. Novembre 1650-novembre 1651, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 9.

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(Consulté le 28/03/2024)

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