Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Bornoniana 4 manuscrit, note 9.
Note [9]

« mentionne Jacques i, ii et iii de Thou ».

Sans confirmer ce qu’en disait le Borboniana, les Elogia [Éloges] de Scévole i de Sainte-Marthe, {a} traduits en français par Guillaume Colletet, {b} décrivent les nobles origines de la famille de Thou dans le chapitre consacré à Christophe (livre iii, pages 302‑306) :

« La famille des de Thou est une ancienne et noble famille qui a pris son nom d’un château nommé de Thou, qu’elle possédait autrefois sur les confins de la Champagne belgique. {c} S’étant épandue en divers endroits, elle s’est aussi divisée en plusieurs branches, l’une desquelles ayant traversé la Seine voulut s’arrêter en France, et vint trouver son repos dans la forêt d’Orléans. Le chef de cette branche fut un nommé Sylvestre, de qui la vertu et le courage lui acquirent le gouvernement de cette riche et noble province. Ceux qui descendirent de lui firent toujours, à son exemple, profession de porter les armes, jusques à temps que Jacques de Thou, s’étant adonné à l’étude, embrassât les charges de la robe et obtînt du prince l’office d’avocat du roi. Celui-ci eut un fils nommé Augustin de Thou, lequel, suivant les traces de son père, fut reçu conseiller au Parlement de Paris et, après cela, président au mortier. Il eut pour femme une noble et vertueuse demoiselle, petite-fille de Henri de Marle, chancelier de France ; et de cette même femme, il eut 21 enfants, l’aîné desquels fut Christophe de Thou, l’illustre honneur de son Ordre et de sa Maison. »


  1. Scævola Sammarthanus, v. note [9], lettre 48.

  2. Paris, 1644, v. note [13], lettre 88 ; première édition latine à Poitiers, 1606, v. note [13], lettre 88.

  3. La Campania Belgica [Campagne belgique] est l’ancien nom latin des Ardennes.

Cette traduction est absolument fidèle au texte des Elogia (Poitiers, 1606, v. note [13], lettre 88 ; pages 134‑137), où il n’est question ni de marchands d’abeilles, ni de trois Jacques de Thou consécutifs. Ces ancêtres numérotés figurent au début (livre i, année 1553) des Mémoires de Jacques-Auguste i de Thou (v. supra note [5], Thou fr, volume 1, pages 2‑3) :

« Entre ses ancêtres, Jacques iie du nom avait épousé Marie Viole, {a} dont la famille a donné plusieurs conseillers au Parlement et un Guillaume Viole, évêque de Paris. […]

Comme la branche aînée, qui avait toujours porté les armes, était éteinte ou fondue dans d’autres familles, Jacques iiie du nom, descendu de la seconde, prit le parti de la robe. De Geneviève le Moine des Lallemans, il laissa Augustin de Thou, qui fut choisi par François ier pour remplir une charge de président à mortier au Parlement de Paris, et qui en mourut revêtu peu de temps après, au mois de mars 1545. » {b}


  1. Jacques ii, né en 1447, était échevin d’Orléans, et peut-être bien drapier. Père de Jacques iii, il était fils de Jacques i, que le mémorialiste n’a pas mentionné dans sa généalogie, et qui était peut-être le Jacques de Thon, « marchand de mouches », dont se gaussait Louis Servin.

    V. note [147], lettre 166, pour le président Pierre Viole.

  2. Jacques iii, avocat en la Cour des aides, mort en 1504, était père d’Augustin (v. supra note [6]), grand-père de l’historien Jacques-Auguste i.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Bornoniana 4 manuscrit, note 9.

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(Consulté le 10/11/2024)

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