Pharisien
Mot d’origine araméenne (perouschim ou perischin) qui signifie les séparés, ainsi nommés parce qu'ils se distinguaient des saducéens et des scribes par l’exactitude de leurs observances et leur zèle religieux. C’est devenu une manière de qualifier celui qui n’a que l’ostentation de la piété ou de toute autre vertu, l’hypocrite. V. note [14], lettre latine 83, pour une explication plus détaillée.

Guy Patin se servait du mot pour désigner les jésuites, à l’imitation de Blaise Pascal : « Ils [les jésuites] traitent de perturbateurs du repos public ceux qui ne se rendent pas complaisants à leurs desseins, et qui ne peuvent souffrir que ces pharisiens de la loi nouvelle, comme ils se sont appelés eux-mêmes, établissent leurs traditions humaines sur la ruine des traditions divines » (Deuxième factum pour les curés de Paris) (Littré DLF).