L. 94.  >
À Charles Spon,
le 12 octobre 1643

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 12 octobre 1643

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0094

(Consulté le 25/04/2024)

 

Monsieur, [a][1]

Le présent porteur est un nommé M. Le Gagneur, [2] docteur de notre Compagnie, honnête et savant homme, et de bonne famille de cette ville. [1] Il s’en va faire un voyage en Italie et pour ce faire, sans autre nécessité, il a pris la qualité de médecin de M. de Saint-Chamont [3] qui s’en va ambassadeur à Rome. Comme je lui eus parlé de vous, il me témoigna qu’il serait ravi d’avoir l’honneur de vous connaître ; et pour cet effet, je vous trace ces lignes pour vous prier de me faire l’honneur de le recevoir de bon œil et de bonne sorte, comme j’espère que ferez, et de lui témoigner aussi la bonne intelligence qu’il y a entre nous deux ; et je vous aurai une très grande obligation. J’ai commencé à faire réponse à votre dernière, mais je crois que vous la recevrez plus tôt que celle-ci. Ce sera celle par laquelle je vous mande la mort du très excellent personnage M. l’abbé de Saint-Cyran, [4] qui était un homme incomparable et vraiment héroïque, qui mourut hier ici d’apoplexie. [2][5] Cette mort m’a touché tout autrement que ne font les autres, desquelles néanmoins la plupart j’ai des ressentiments plus forts qu’il ne convient à un homme de ma sorte. Je souhaite de tout mon cœur que votre mariage vous réussisse, que votre mérite et votre bonne fortune vous envoient une femme belle, bonne, sage et riche, quæque brevi pulchra faciat te prole parentem[3][6][7][8] Je vous baise très humblement les mains, et à mademoiselle votre maîtresse, s’il vous plaît, pour être toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très affectionné serviteur,

Patin.

De Paris, ce 12e d’octobre 1643.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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