Fiche biographique
Bourdelot, Pierre Michon, dit l’abbé

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Fiche biographique. Bourdelot, Pierre Michon, dit l’abbé

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8041

(Consulté le 26/04/2024)

 

Médecin et abbé souvent mentionné dans les lettres de Guy Patin, qui le connaissait bien, mais ne le prisait guère. Pierre Bourdelot (Sens 1613-1686) [1] était fils de Maximilien Michon, chirurgien à Sens (v. note [8], lettre 445), et d’Anne Bourdelot, nièce de Théodore de Bèze (v. note [28], lettre 176) et sœur d’Edme Bourdelot (médecin de Louis xiii, mort en 1620). Pierre avait étudié la chirurgie chez son père. Son oncle l’avait fait venir à Paris et avait obtenu de Louis xiii, en 1634, que Pierre portât le nom de Bourdelot, de concert avec son frère, Jean Bourdelot (v. note [13], lettre 41), maître des requêtes de Marie de Médicis.

Le jeune homme avait entamé sa carrière médicale avant d’en avoir les diplômes : médecin de M. le Prince, Henri ii de Condé, en 1635, et conseiller médecin du roi en 1641, il n’avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris qu’en 1643 (acte pastillaire le 13 janvier). Bourdelot imagina de réunir à l’hôtel du prince de Condé des savants de tout genre. Ces assemblées firent beaucoup de bruit. Les princes y assistaient souvent. Bourdelot s’y distinguait par un esprit plus lumineux que profond. Il était versé dans les beaux-arts, et surtout habile musicien. Christine de Suède étant tombée malade, Claude Saumaise lui recommanda Bourdelot et, en 1651, elle le fit venir en Suède (voyage que Patin refusa de faire), et il devint son premier médecin. Il eut aussitôt soin de faire renoncer la reine à toute espèce d’étude, ridiculisant à ses yeux la manie de l’érudition et l’initiant à des plaisirs plus sensuels ; la reine se livra de bon cœur au conseil de celui qu’elle appelait son agréable ignorant. Bourdelot devint son favori et fit tomber en disgrâce le comte Magnus-Gabriel de La Gardie (v. note [11], lettre 317). En 1653, alarmés de voir un autre étranger (le parti français) leur ravir le prix de leur adulation, les nobles dénoncèrent Bourdelot à la cour de France et firent tant que Christine l’envoya en France en le chargeant de négociations importantes et secrètes. Il la quitta chargé d’or et fut reçu à Paris ; mais à peine fut-il parti, que la reine de Suède l’oublia temporairement. Bourdelot, par la protection de Christine, avait obtenu de Mazarin l’abbaye de Massay dans le Berry ; il prit alors le titre d’abbé. Il recommença ses réunions chez lui, initiant les membres de l’académie qu’il avait fondée à la philosophie de Descartes. Il les continua jusqu’à sa mort, à l’âge de 73 ans (T. in Panckoucke, Sprengel et Paul Triaire).

Notre édition contient une lettre de Bourdelot à Patin, datée du 17 décembre 1651.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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