Fiche biographique
Gassendi, Pierre

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Fiche biographique. Gassendi, Pierre

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8123

(Consulté le 24/04/2024)

 

Pierre Gassend (Champtercier, près de Digne [1] 22 janvier 1592-Paris 24 octobre 1655), connu sous le nom de Gassendi, [2] a été avec Gabriel Naudé le plus célèbre ami de Guy Patin. Après de brillantes études à Digne et à Aix-en-Provence, il avait obtenu à 16 ans, par voie de concours, une régence de rhétorique au collège de Digne, mais sans l’occuper car il se destinait à l’état ecclésiastique. Il retourna étudier à Aix puis en Avignon, où il fut reçu docteur en théologie en 1614, puis obtint les chaires de théologie et de philosophie en l’Université d’Aix. Ordonné prêtre en 1617, il fut nommé chanoine de la cathédrale de Digne, puis prévôt de son chapitre en 1623, bénéfice qu’il conserva jusqu’à sa mort. Il avait abandonné sa chaire académique et s’était fait connaître de manière assez retentissante en publiant en 1624 les deux premiers livres des Exercitationes paradoxicæ adversus Aristotelem [Essais paradoxaux contre Aristote]. Gassendi s’était alors mis à sillonner l’Europe pour rencontrer les savants de son temps et perfectionner ses connaissances dans tout le champ du savoir. [1] En 1638, il avait fait la connaissance du comte d’Alais, Louis-Emmanuel de Valois, gouverneur de Provence, [3] qui lui proposa la très lucrative direction de l’Agence générale du cierge. Gassendi refusa, préférant ne pas interrompre ses recherches, qui étaient si appréciées qu’on songeait à lui confier l’éducation du jeune Louis xiv, et qu’il fut nommé professeur de mathématiques au Collège de France (1643) grâce à l’intervention de l’archevêque de Lyon, frère de Richelieu. [4] Souverains étrangers, princes et grands seigneurs ont choyé et recherché Gassendi.

Outre ses travaux scientifiques, principalement en astronomie et en physique, sa trace est restée dans le champ de la philosophie, marquée par son opposition précoce à Aristote, sa contestation de Descartes (1644), qui lui a fait beaucoup d’ombre, et son ambition de concilier Épicure avec la religion catholique, ce qui a mené à le ranger parmi les libertins érudits. Sa devise, Sapere aude[2] allait au xviiie s. devenir celle d’Emmanuel Kant et des Lumières.

Patin fut l’un des médecins de Gassendi ; sa Correspondance foisonne de détails sur sa vie et ses travaux. Notre édition contient une lettre que Patin lui a écrite le 24 juin 1655.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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