À Claude II Belin, le 13 mai 1636, note 1.
Note [1]

Langres (Haute-Marne) en Champagne, à la source de la Marne, se situe à 70 kilomètres de Dijon. Évêché suffragant de Lyon, dont le titulaire était seigneur temporel, duc et pair du royaume.

L’Oratoire est le nom abrégé de la Congrégation des prêtres de l’Oratoire de Jésus (Congregatio presbyterorum Oratorii Domini Jesu) ; Dictionnaire de Trévoux :

« La Congrégation des prêtres de l’Oratoire qui sont en France a été établie sur le modèle de celle de Rome, qui a été instituée par saint Philippe Néri, Florentin, {a} sous le titre de l’Oratoire de sainte Marie en la Valicelle. Ce saint homme, qui mourut à Rome en 1595, âgé de 80 ans, disait souvent que Dieu était l’auteur de cette Congrégation de prêtres séculiers, et non pas lui. […] Il y a néanmoins cette différence entre la Congrégation des pères de l’Oratoire de Rome et celle de France, que la première n’a été établie que pour la seule maison de Rome, sans se charger du gouvernement d’aucune autre maison, au lieu que celle de France renferme en elle-même un grand nombre de maisons qui dépendent d’un chef, lequel prend la qualité de supérieur général et gouverne avec trois assistants toute cette Congrégation. Saint Philippe Néri, pour empêcher la confusion que le grand nombre des maisons apporte ordinairement dans les congrégations, voulut que la sienne fût dans une seule maison, qu’on pourrait néanmoins former dans les autres villes des congrégations semblables à celle de Rome, mais qu’alors elles n’y seraient point annéxées pour faire un seul corps. C’est pourquoi les maisons de l’Oratoire de saint Philippe Néri, qui se trouvent tant en Italie qu’en Flandre, sont toutes indépendantes les unes des autres.

Pierre de Bérulle, {b} Parisien, qui fut depuis cardinal, est le premier instituteur des prêtres de l’Oratoire de France. Il établit sa Congrégation à Paris en 1611 sous l’autorité de son évêque, et il obtint pour cela des lettres du Roi Louis xiii datées du mois de décembre 1611. Il en obtint aussi de la reine alors régente, {c} datée du 2 janvier 1612. Ces lettres furent enregistrées au Parlement de Paris, le 4 décembre 1612 avec cette clause : “À la charge de rapporter dans trois mois le consentement de l’évêque, auquel ils demeureront sujets. ” M. de Bérulle, qui avait dessein de répandre sa Congrégation dans toute la France, et même dans les autres royaumes, obtint à cet effet une bulle du pape Paul v en 1613. Après cette bulle, elle s’étendit en peu de temps dans plusieurs villes du royaume. Il y en eut néanmoins quelques-uns qui s’opposèrent à ce nouvel établissement de prêtres séculiers vivant en société. Lorsqu’il fut question de vérifier les lettres du roi dans le parlement de Normandie, les curés de Rouen présentèrent une requête d’opposition […] ; ce qui obligea les pères de l’Oratoire de faire cette déclaration : qu’ils n’étaient point religieux, mais seulement prêtres associés ensemble ; qu’ils étaient dans l’ordre de la hiérarchie de l’Église, dépendant immédiatement des évêques, et ne travaillant que par eux, que sous eux et pour eux. Le premier collége que cette Congrégation ait établi en France, est celui de la ville de Dieppe. »


  1. V. note [44] du Naudæana 3.

  2. V. note [10], lettre 205.

  3. Marie de Médicis.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 13 mai 1636, note 1.

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(Consulté le 10/12/2024)

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