À Johann Daniel Horst, le 6 janvier 1666, note 1.
Note [1]

L’italique est en français dans le manuscrit.

V. notule {a}, note [3], lettre latine du 26 novembre 1665, pour le privilège que Johann Daniel Horst désirait obtenir en vue de donner une nouvelle édition des « Questions médico-légales » de Paolo Zacchias (Francfort, 1666).

Le Johannes Daniel Horstius L.S.P.P. (Lectori Salutem Plurimam Precatur) [Johann Daniel Horst adresse toutes ses salutations au lecteur], daté de Francfort le 1er mars 1666, explique le dessein de l’éditeur :

Ante annos viginti et novem, furente adhuc Bellona, in Professorem Medicinæ Marpurgensis Academiæ delectus, suasu Cancellarii Dn. Neseni, studiosæ Juventuti Pauli Zacchiæ Quæstiones Medico-Legales legendo et disputando tum exposui, et successu quidem satis felici. Non enim tantum docendo ego multum didici, nactus nempe amplum auditorium, sed re penitius considerata, quidam exinde ad Studium Medicum capessendum incitati sunt, numerusque Philiatrorum magno meo gaudio, ut plus haberem quod agerem, auctus est. Cum vero Dominus Sconvvetterus, Vir de Republica literaria satis bene meritus, præteritis Nundinis Autumnalis animo conciperet, prædictas Pauli Zacchiæ Quæstiones Medico-Legales, cum annexis consiliis et decretis Rotæ Romanæ ob defectum exemplarium Romanorum, Lipsiensium, Lugdunensium, Amstelodamensium, denuo, et hic quidem, typis tradere, ad ipsius petitionem, et proximi commodum, notas quasdam, olim Marpurgi conceptas, ipsi communicavi. Tomum Primum quidem et Secundum passim a pluribus mendis purgavi, et variis rebus Physicis et Medicis e Veterum et Recentiorum Philosophorum et Medicorum scriptis desumptis, et hoc signo ( ) inclusis, auxi ; Juridica autem et Theologica, atque Tomum Tertium integrum plane intactum reliqui, relinquens unicuique circa has res liberum Judicium, liberamque Mentem. Boni itaque consule, Amice Lector, qualescunque hos conatus nostros, et Opere hoc elegantissimo atque utilissimo ad Votum tuum feliciter utere.

[Voici vingt-neuf ans, tandis que Bellone était encore en furie, {a} venant d’être nommé professeur de médecine à l’Université de Marbourg, sur le conseil du chancelier Nesen, {b} j’ai proposé aux jeunes étudiants de lire les Questions médico-légales de Paolo Zacchias et d’en disputer, et ce avec un assez heureux succès. Ayant en effet réuni un ample auditoire, j’ai non seulement beaucoup appris en enseignant, mais le fait de fouiller plus profondément ce livre a incité certains de mes élèves à opter pour l’étude de la médecine, et à ma grande joie, le nombre des philiatres s’est accru, de sorte que j’en eus plus que je n’en pouvais former. Quand, lors des dernières foires d’automne, M. Schönwetter, homme qui a plutôt bien mérité de la république des lettres, {c} a conçu le dessein de rééditer ici les susdites Questions médico-légales de Paolo Zacchias, en y annexant les avis et décrets de la Rote romaine, pour corriger les défauts des éditions de Rome, Leipzig, Lyon et Amsterdam, {d} à sa demande et pour la commodité que permettait notre proximité, je lui communiquai les annotations que j’avais rédigées jadis à Marbourg. J’ai bien sûr purgé les fautes qui parsemaient le premier et le second tome, et les ai enrichis de diverses remarques touchant à l’histoire naturelle et à la médecine, que j’ai tirées des écrits des philosophes et des médecins, tant anciens que modernes ; je les ai signalés dans le texte en les mettant entre parenthèses. Je n’ai cependant touché ni aux sujets juridiques et théologiques, ni au troisième tome tout entier, laissant à chacun libre de son jugement et de son esprit sur ces matières. Trouve donc bon, ami lecteur, tout ce que nous avons entrepris, et utilise à ta guise et avec bonheur cet excellent et très utile ouvrage]. {e}


  1. En 1637, la guerre de Trente Ans (symbolisée par Bellone, déesse romaine de la guerre, v. note [3], lettre latine 29) ravageait encore l’Allemagne, et Horst était âgé de 21 ans.

  2. Anton Nesen (1582-1640) était premier professeur de droit à Marbourg depuis 1636.

  3. Johann Baptist Schönwetter, libraire-imprimeur de Francfort (v. notule {b}, note [3], lettre latine 380).

  4. V. note [17], lettre latine 380, pour ces précédentes éditions de Rome (1621-1635), Amsterdam (1651), Avignon (1655 et 1660) et Lyon (1661). Horst y ajoutait celle de Leipzig (F. Lanckisch, 1630, en 4 volumes, in‑8o), qui est probablement celle que Guy Patin tenait pour strasbourgeoise.

    V. note [33], lettre 342, pour la Rote.

  5. Le salut de Horst au lecteur est suivi des deux privilèges de son édition : celui de l’empereur Léopold ier, daté de Vienne le 18 octobre 1665 ; et celui du roi très-chrétien, Louis xiv, daté de Paris le 30 décembre 1665. Je n’ai vu nulle part les noms de Guy et Robert Patin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Daniel Horst, le 6 janvier 1666, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1420&cln=1

(Consulté le 20/04/2024)

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