Annexe : Autobiographie de Charles Patin
(Lyceum Patavinum, 1682), note 30.
Note [30]

Agamemnon, roi d’Argos et de Mycène, était le chef des Atrides et le généralissime des armées grecques assiégeant Troie. Son épouse, Clytemnestre, lui donna un fils, Oreste, et deux filles, Électre et Iphigénie. Fr. Noël a conté leur légende :

« Un calme opiniâtre arrêtant trop longtemps l’armée des Grecs dans l’Aulide, Calchas {a} leur apprit que Diane, {b} irritée contre Agamemnon, ne pouvait être apaisée que par le sang d’une princesse de sa famille. Agamemnon, après avoir hésité, accorda sa fille aux sollicitations des princes ligués ; mais Diane, apaisée, mit à la place d’Iphigénie une biche qui lui fut immolée, et transporta dans la Tauride cette princesse pour en faire sa prêtresse. »


  1. « Fils de l’Argonaute [v. notule {b} de la triade 82, note [41] du Borboniana 11 manuscrit] Thestor, Calchas avait reçu d’Apollon la science du passé, du présent et de l’avenir. L’armée des Grecs, qui se rassemblait pour le siège de Troie, le prit pour son grand prêtre et son devin. Il prédit que le siège durerait dix ans et que la flotte, retenue par les vents contraires au port d’Aulide, ne ferait voile qu’après qu’Agamemnon aurait sacrifié sa fille Iphigénie » (ibid.).

  2. Artémis, v. note [16], notule {a}, du Borboniana 5 manuscrit.

Le chef-d’œuvre de Timanthe, peintre grec du ive s. av. J.‑C., a été son Sacrifice d’Iphigénie, qui se voyait encore à Rome sous le règne d’Auguste : près de la jeune fille qui va être immolée, Timanthe avait représenté Calchas, Ulysse, Ménélas et le père de la victime ; avec un art infini, il avait donné aux trois premiers une expression de douleur qui variait selon leurs caractères propres ; quant à Agamemnon, il lui avait voilé la face, dans l’impossibilité où il se trouvait, au dire des Anciens, de donner une expression suffisante à son désespoir paternel.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Autobiographie de Charles Patin
(Lyceum Patavinum, 1682), note 30.

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(Consulté le 10/12/2024)

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