Autres écrits : Lettre de Guy Patin introduisant le Borboniana manuscrit, note a.
Note [a]

ms BIU Santé no 2007, fo 18 ro et vo : l’écriture n’est pas celle de Guy Patin, mais le style ressemble au sien, sans anachronisme ni bizarrerie sémantique ; v. infra note [3] pour l’indice qui m’a convaincu de l’authenticité de ce texte. En revanche, rien ne me permet de spéculer sur la date de sa rédaction : Patin n’était probablement pas mourant quand il a rédigé ce « testament ».

Il est censé introduire le manuscrit 2007 de la Bibliothèque interuniversitaire de santé, mais il est permis de croire qu’il a été mis là par erreur car son contenu en fait une introduction idéale au Borboniana manuscrit.

La même plume qui a copié la lettre a écrit cette annotation dans la marge de droite :

« Première page.

Lettre de M. Patin écrite à son fils, servant de préface à tout ce recueil.
Cette lettre doit être mise en tête de ces cahiers de M. Patin qui l’avait composée pour son fils.

M. de Bourbon vivait encore en l’année 1643 car, dit M. Duval au livre des professeurs du roi, page 22, je crois qu’il n’est mort qu’en 1644, comme je l’ai appris de Patin. {a} Voyez l’Histoire de l’Académie de M. Pellisson, {b} où la mort dudit Sr de Bourbon est marquée précisément de l’année 1644, duquel, comme étant académicien, il y a dit diverses particularités. » {c}


  1. Le copiste a donc connu Patin, et cela peut orienter vers deux de ses familiers qu’il avait mis dans la confidence de ses cahiers :

    • Hugues ii de Salins a transcrit le Borboniana manuscrit (v. note [15] de la même Introduction), mais l’écriture de la lettre n’est pas la sienne ;

    • Noël Falconet a été le proche disciple de Patin dans les années 1658-1662 (v. note [2], lettre 388) et aurait pu être le véritable destinataire de la lettre, masqué sous le nom de « Mon fils », mais je n’ai déniché aucun exemplaire de son écriture ; la plume qui a rédigé la lettre est en tout cas différente de celle qui a copié le manuscrit de Vienne (v. notes [12] et [13] de l’Introduction aux ana de Guy Patin).

    Quoi qu’il en soit, notre scribe était peu sûr de lui sur la biographie de Nicolas Bourbon le Jeune (1574-1644). Dans son Collège royal de France…, {i} Guillaume Duval donne cette xve entrée (page 22) de l’Ordre et liste des lecteurs et professeurs du roi, en langue grecque :

    « Nicolas Bourbon, Champenois, orateur et poète excellent, grec et latin, quinzième lecteur du roi en langue grecque ; encore, grâces à Dieu, plein de vie à présent, 1643. Il a succédé à Critton, et s’étant acquitté plus que dignement de sa charge, s’est réduit, par une sainte résolution, à l’état ecclésiastique, où il vit exemplairement, s’étant démis volontairement de son état et charge de lecteur du roi, entre les mains de Pierre Valens, qui lui a succédé. » {ii}

    1. Paris, 1644, v. note [49], lettre 549.

    2. Bourbon avait été professeur royal de 1611 à 1620 (date de son entrée à l’Oratoire) ; v. note [5], lettre latine 259, pour Pierre Valens.

  2. Paul Pellisson-Fontanier (v. note [2], lettre 329).

  3. On en apprendra plus sur Bourbon en lisant la note [2] de la lettre 29, et beaucoup plus encore en parcourant notre édition du Borboniana manuscrit.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Lettre de Guy Patin introduisant le Borboniana manuscrit, note a.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8221&cln=a

(Consulté le 23/04/2024)

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