À Claude II Belin, le 14 mars 1644, note 1.
Note [1]

Qui rancidulo ore loquuntur [qui parlent d’une voix aigrelette (avec aigreur)] est un passage de la thèse de Guy Patin « L’homme n’est que maladie » visant Théophraste Renaudot (v. note [32], lettre 98).

Quid Nerone peius ?
Quid thermis melius Neronianis ?
Non dest protinus, ecce, de malignis
qui sic
rancidulo loquatur ore :
“ Quid tu tot domini deique nostri
præfers muneribus ? ” Neronianas
thermas præfero balneis cinædi
.

[Quoi de pire que Néron ? Quoi de meilleur que les thermes de Néron ? Mais voici maintenant qu’un de nos esprits caustiques me dit avec aigreur : « Que préfères-tu à tous les présents de notre maître, et notre dieu ? » Je préfère les thermes de Néron aux bains d’un pédéraste]. {a}


  1. Martial, Épigrammes, livre vii, 34, vers 4‑10.

Parler Renaud a le double sens de « parler le patois, le jargon » (La Curne de Sainte-Palaye), et « parler comme Renaudot » : « Théophraste Renaud [sic] médecin est celui qui a établi la Gazette de Paris dans son Bureau d’adresse » (Furetière). La lèpre (ladrerie), quand elle détruit le nez (que Renaudot avait camus) et perfore le palais, peut altérer profondément le timbre de la voix, tout comme font la syphilis (vérole) et ses gommes (v. notule {j}, note [19] du Borboniana 6 manuscrit).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 14 mars 1644, note 1.

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(Consulté le 25/04/2024)

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