À André Falconet, le 6 juillet 1660, note 1.
Note [1]

« un prodige sans défaut, comme disait Adrien Turnèbe [v. note [20], lettre 392] à propos de Joseph Scaliger ». De son côté, Scaliger a qualifié Jean Pic de La Mirandole (v. note [53] du Naudæana 2) de monstrum sine vitio.

Les « vieux bachelier »s étaient ceux qui avait été reçus en 1658, par comparaison avec les « jeunes », qui l’avaient été aux Pâques de 1660.

Denis Dodart (Paris 1634-1707), brillant licencié qui faisait ici l’admiration de Guy Patin, allait être reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en décembre 1660. Membre de l’Académie des sciences en 1673, il se consacra principalement à la botanique et à l’emploi des plantes en thérapeutique. Il a laissé des Mémoires pour servir à l’histoire des plantes (Paris, Imprimerie royale, 1676, in‑fo, pour la première édition). Son nom a été donné par Tournefort à un genre de plantes (Dodartia) de la famille des personées (J. in Panckoucke).

Le Dictionnaire de Port-Royal lui consacre un long article (pages 339‑340) : médecin de la duchesse de Longueville et des prince et princesse de Conti, il visitait souvent l’abbaye de Port-Royal, et y avait établi des liens solides avec Antoine ii Arnauld et de nombreux solitaires.

Fontenelle a laissé un Éloge de M. Dodart (1707) :

« Toutes les circonstances du témoignage de Patin sont assez dignes d’attention. Il était médecin, fort savant, passionné pour la gloire de la médecine. Il écrivait à un de ses amis avec une liberté non seulement entière, mais quelquefois excessive. Les éloges ne sont pas fort communs dans ses lettres ; et ce qui y domine, c’est une bile de philosophe très indépendant. Il n’avait avec Dodart nulle liaison, ni de parenté ni d’amitié, et n’y prenait aucun intérêt ; il n’a remarqué aucun autre des jeunes étudiants. Enfin il ne se donne pas pour dévot et un air de dévotion, qui n’était pas un mérite à ses yeux, devait être bien sincère et même bien aimable. Si l’amour-propre était un peu plus délicat, on ne compterait pour louanges que celles qui auraient de pareils assaisonnements. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 6 juillet 1660, note 1.

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(Consulté le 29/03/2024)

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