À Bernhard Verzascha, le 6 avril 1666, note 1.
Note [1]

Appartenant à la classe des hydragogues (v. note [1], lettre 654), les diurétiques sont des « remèdes qui provoquent l’urine. Le vin blanc pris le matin est fort diurétique, il coule aisément. On a appelé aussi les chiens, animaux diurétiques, parce qu’ils sont sujets à pisser souvent » (Furetière). « On distingue les diurétiques en chauds et en froids. Les chauds sont ceux qui par leurs parties salines, tant fixes que volatiles, animent le ressort des fibres, augmentent le mouvement du sang, l’atténuent, le fondent, et brisent les parties sulfureuses qui liaient et embarrassaient sa sérosité. Les diurétiques froids sont ceux qui relâchent les fibres, lubrifient les voies de l’urine, adoucissent l’acrimonie des humeurs, les délaient, les rafraîchissent et augmentent par leurs parties aqueuses la sérosité du sang » (Trévoux).

Issus des règnes végétal et minéral (eaux métalliques ou thermales), les diurétiques d’alors étaient infiniment moins efficaces que ceux dont nous disposons aujourd’hui (dérivés du mercure pour les plus anciens) ; à tel point qu’ils ont rendu la saignée inutile dans la pléthore sanguine (catarhe suffocant ou œdème aigu pulmonaire de surcharge).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Bernhard Verzascha, le 6 avril 1666, note 1.

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(Consulté le 29/03/2024)

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