De Charles Spon, le 15 mai 1657, note 1.
Note [1]

« les remèdes antimoniaux sont les mains des diables. »

Dans cinq autres lettres qu’ils ont échangées en 1657, Guy Patin et Charles Spon ont reparlé du porteur de la présente, le jeune médecin écossais dénommé Brusius, tout récemment gradué de la Faculté de médecine de Valence en Dauphiné, mais sans me permettre de dénicher ses thèses imprimées à Lyon.

Son patron Wedderburn, mentionné un peu plus bas, était peut-être Ioannes Wodderbornius, médecin écossais étudiant à Padoue qui, dans sa jeunesse, avait défendu Galilée {a} contre ses détracteurs dans un opuscule intitulé :

Quatuor Problematum quæ Martinus Horky contra Nuntium Sidereum de quatuor planetis novis disputanda proposuit. Confutatio per Ioannem Vvodderbornium Scotobritannum.

[Quatre des questions que Martinus Horky a soumises à la discussion sur les quatre nouvelles planètes, contre le Sidereus Nuncius. {b} Réfutation par Ioannes Wodderbornius, Écossais]. {c}


  1. V. note [19], lettre 226.

  2. En 1610, Galilée avait publié le Sidereus Nuncius [Nonce sidéral ou Message céleste] un traité d’astronomie relatant ses premières observations télescopiques, avec notamment sa démonstration des quatre satellites qui orbitent autour de Jupiter (qu’il a appelées « nouvelles étoiles Médicées » pour honores les Médicis).

    Gagné par les professeurs de Bologne, Martin Horky, originaire de Lochovic en Bohème, élève peu clairvoyant de Johann Kepler (v. notule {e}, note [28], lettre 211), avait qualifié de rêveries les observations de Galilée dans un ouvrage intitulé Brevissima Peregrinatio contra Nuncium Sidereum… [Très brève Pérégrination contre le Nuncius Sidereus…] (Modène, Julianus Cassianus, 1610, in‑4o).

    Kepler a mentionné Wedderburn dans l’épître de son traité de géométrie intitulé Nova Stereometria… [Nouvelle Stéréométrie…] (Linz, Joannes Plancus, 1615, in‑4o), adressée à Maximilien de Liechtenstein :

    Mihi prædicavit Medicus tuus D. Ioannes VVodderbornius Scotus, vir Mathematicis artibus exercatissimus, eoque mhi amicissimus, qui commodum interveniens, tui memoriam mihi præsentia sua renovavit.

    [Votre médecin, l’Écossais Ioannes Wodderbornius, qui est un homme très rompu aux mathématiques, ce qui en fait mon très grand ami, a prôné [vos mérites] et son intervention m’a opportunément rappelé le bon souvenir que j’ai de vous].

  3. Padoue, Petrus Marinellus, 1610, in‑4o de 33 pages.

Si cela était vrai (mais je n’oserais le garantir formellement), les disputes sur l’antimoine mèneraient à de surprenantes connexions…

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Charles Spon, le 15 mai 1657, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9019&cln=1

(Consulté le 25/04/2024)

Licence Creative Commons