À Charles Spon, le 16 novembre 1655, note 11.
Note [11]

Dispute de l’Eucharistie. Par David Derodon {a} Professeur en Philosophie à Orange. {b}


  1. V. note [1], lettre 302.

  2. Genève, Pierre Aubert, 1655, in‑8o de 458 pages.

Derodon y cite Pierre Gassendi dans la seconde partie, à la fin du chapitre iv, Continuation des preuves que la doctrine de la transsubstantiation {a} détruit la nature des accidents, où est montré que les qualités sont des substances ou des manières d’être des substances (page 223) :

« Monsieur Gasseid, {b} prévôt ou doyen de Digne, professeur royal et le plus grand philosophe de ce siècle, en sa Physiologie, {b} pages 240 et 241, pose et prouve que les espèces ou images visibles des objets sont des corps et que ce ne sont autre chose que la lumière. En la page 264 et 265, il pose et prouve que la lumière est un corps ; en la 273 et 274, il prouve que le son est un corps ; en la 288, il montre que l’odeur est un corps ; en la 292, il dit que les saveurs sont des corps ; en la 304, il dit que la quantité est la matière même, ou une manière d’être de la matière ; en la 318, il dit que le feu et la chaleur ne diffèrent que selon le plus et le moins, et cite Aristote qui, au livre i de ses Météores, ch. 3, dit que le feu n’est autre chose qu’une chaleur excessive. Bref, presque partout il pose que les qualités ne sont point différentes de leur substance, ou que ce sont des manières d’être des substances. »


  1. V. note [5], lettre 952.

  2. Sic pour Gassendi.

  3. Ce que Derodon appelait la Physiologie de Gassendi est sa Physiologia Epicuri seu Philosophiæ pars physica [Physiologie d’Épicure ou partie physique de la philosophie] qui forme la iie ses de ses Animadversiones in decimum librum Diogenis Lærtii… [Remarques sur le dixième livre de Diogène Laërce…] (Lyon, 1649, 2e référence citée dans la note [1], lettre 147). Le lecteur intéressé pourra utiliser les liens que j’ai inséré dans le texte de Derodon.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 novembre 1655, note 11.

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(Consulté le 25/04/2024)

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