À Heinrich Meibomius, le 16 septembre 1665, note 11.
Note [11]

Tel ne fut pas le cas : Hermanni Conringii Viri Summi Regum quondam pluriumque Imperi Principum Consilarii et in Acad. Jul. Medicinæ ac Politices Profess. longe celeberrimi, Epistolarum syntagmata duo una cum responsis. Præmissa Conringii Vita, Scriptorum index, et de his Doctorum Virorum Judicia [Deux recueils des lettres de l’éminent Hermann Conring, jadis conseiller de plusieurs rois et princes de l’Empire, et de loin le plus célèbre professeur de médecine et de politique de l’Academia Julia (v. infra notule {a}), avec les réponses. Précédés d’une Vie de Conring, d’un Index des auteurs et des Jugements de savants hommes sur ces sujets] (Helmstedt, Georg-Wolfgang Hamm, 1694, in‑4o, pour la seule et unique édition que j’aie trouvée).

Guy Patin est simplement cité dans la préface parmi les nombreux correspondants de Conring ; le recueil ne contient que des lettres (la plupart postérieures à 1670) qu’il a échangées avec Étienne Baluze (Tulle 1630-Paris 1718), historiographe et bibliothécaire de Colbert, et Ferdinand von Fürstenberg (Bilstein 1626-Paderborn 1683), prince-évêque de Paderborn et de Münster.

Un portrait de l’auteur figure en tête de l’ouvrage, avec cette légende :

hermannus conringius, suec. dan. brunsv. et lunaeb. consiliarius, in acad. iulia medicinae et politices professor celeberrimus.

Nat. Nordæ Fris. mdcvi. Mortuus Helmstadi mdclxxxi.

Hic tuus est, tuus est, ingens Germaniæ Phœnix,
Consiliis gratus Regibus et Ducibus.
Masculus assertor veri, seu sacra novaret,
Seu pacem nollet lubrica, Roma datam.
Sive nova Harveius post glandes fruge bearet.
Vastaret medicos seu Paracelsus agros.
Teutoniæ decus et priscos defendit honores,
Et fines, sacro reddidit Imperio.
Frisia ei vitam, dein munia Guelphica tellus,
Famam orbis doctus, qua patet ille, dedit.

Henricus Meibomius.

[hermann conring, conseiller de suède, danemark, brunswick et lunebourg, très célèbre professeur de médecine et de politique en l’academia julia. {a}

Né à Norden en Frise,1606. Mort à Helmstedt, 1681.

Cet immense phénix de l’Allemagne, cher aux rois et aux ducs pour ses conseils est tien, il t’appartient. Il fut le mâle défenseur du vrai : Rome, {b} si elle était sacrée, renaîtrait, ou refuserait la paix qu’il lui a donnée, si elle était frivole ; ou encore, Harvey, après des glands, le gratifierait d’une nouvelle moisson ; ou encore, grâce à lui, Paracelse ruinerait les médecins malsains. {c} Il protègea la gloire du pays teuton et les anciens honneurs, et il rendit ses frontières au saint Empire. La Frise lui a donné la vie, puis le sol du Brunswick, des charges, et le monde savant, le renom qui l’a fait connaître.

Heinrich Meibomius].


  1. À Helmstedt, v. note [9], lettre 340.

  2. Le saint Empire romain germanique ; la suite va mêler les mérites politiques et médicaux de Conring.

  3. Ma traduction à peu près littérale d’une syntaxe limpide aboutit à un propos incertain, mais en sachant que Conring a défendu les découvertes de William Harvey (v. note [12], lettre 177) et les innovations de Paracelse (v. note [7], lettre 7).

V. note [4], lettre latine 373, pour les opuscules médicaux d’Helmstedt que Patin attendait toujours d’Heinrich Meibomius et de Sebastian Scheffer.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Heinrich Meibomius, le 16 septembre 1665, note 11.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1404&cln=11

(Consulté le 19/04/2024)

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