À Charles Spon, les 19 et 22 octobre 1649, note 13.
Note [13]

Les de Rhodes (Rhodde ou Derhodes) étaient des marranes originaire de Navarre ou d’Aragon. La famille (dont le nom initial était Rheuda ou Rhoda) s’était installée au xve s. dans le Comtat-Venaissin et en Avignon (v. note [10], lettre 601).

Le médecin dont il est ici question se prénommait Henri (Avignon vers 1580-Lyon 9 juin 1669), fils de Paul-Antoine de Rhodes et d’Antoinette Sauveur (Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d’Avignon et de la Principauté d’Orange, dressée sur les preuves, Paris, veuve de Lormel et fils, 1750, in‑4o, tome troisième, page 95). Après avoir pris le bonnet de docteur à la Faculté d’Avignon (très probablement), Henri fut agrégé au Collège des médecins de Lyon en 1614 ; nommé médecin de l’Hôtel-Dieu en 1627, il devint doyen du Collège en juillet 1657, en succession de Claude Pons (v. note [9], lettre 80), et avec Henri Gras pour vice-doyen (v. lettre de Charles Spon à Guy Patin, datée du 10 juillet 1657) . Marié en 1628 avec Claude Nesme, Henri eut deux fils : Jean qui devint médecin (v. note [6], lettre 559) et Mathieu, jésuite.

C’est à tort que Mollière (comme d’autres historiens) a donné à Henri le prénom de Jean (v. note [34], lettre 106). M. Benoît Faure-Jarrosson, président de la Société d’Histoire de Lyon, nous en a procuré la précieuse démonstration en s’appuyant sur un article du Dr M. Lannois, Henry et Jean de Rhodes, médecins de l’Hôtel-Dieu au xviie siècle (Communication à la Société littéraire historique et archéologique de Lyon, 5 mai 1940), Bulletin du Lyon médical, Lyon Médical…, 72e année, tome  clxiv, pages 327-334, Lyon, Association typographique, 1940, et sur deux actes notariés inédits (Archives départementales du Rhône, cotes 3 E 7277 et 7278). La méprise est venue du catalogue des manuscrits de la Bibliothèque de Lyon qu’Antoine-François Delandine a établi en 1812 ; erreur qui a été reproduite depuis, mais que n’avait pas commise l’Éloge historique de la ville de Lyon du P. Claude-François Ménestrier dans sa liste des médecins appartenant au Collège de Lyon, qui distingue « Henry de Rhodes, Doyen » et « Iean de Rhodes, fils » (v. note [1], lettre 975).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 19 et 22 octobre 1649, note 13.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0203&cln=13

(Consulté le 19/04/2024)

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