À Charles Spon, le 28 mai 1652, note 13.
Note [13]

« ils se décideront dans l’arène [au vu des circonstances] » : Gladiator in arena consilium capit [Le gladiateur prend sa décision dans l’arène] est un adage qu’Érasme a commenté (no 547) en citant Sénèque le Jeune (Lettres à Lucilius, épître xxii) :

Quædam non nisi a præsente monstrantur. Non potest Medicus per epistulas, cibi, aut balnei tempus eligere. Vena tangenda est. Vetus proverbium est Gladiatorem in arena capere consilium. Aliquid adversarii vultus, aliquid manus mota, aliquid ipsa inclinatio corporis intuentem monet. Quid fieri soleat, quid oporteat, in universum et mandari datur. Illud autem quando fieri debeat, aut quemadmodum, ex longinquo nemo suadebit, cum rebus ipsis deliberandum est.

[Certains avis ne se donnent qu’en tête à tête. Le médecin ne prescrit pas par lettres l’heure du repas ou du bain : il tâte le pouls du malade. C’est dans l’arène, dit un vieux proverbe, que le gladiateur prend ses décisions, il scrute l’adversaire : sa mimique, un mouvement de sa main, l’inclinaison même de son corps le mettent en garde. En général, ce qu’on doit faire par coutume ou par obligation s’énonce oralement ou par écrit ; mais quand, sur-le-champ, il faut décider d’agir et savoir comment s’y prendre, personne n’attendra un avis venu de loin].

La cour séjourna à Corbeil du 22 mai au 2 juin, puis ensuite à Melun jusqu’au 27 juin. Il n’y eut pas de voyage à Dijon en 1652 (Levantal).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 mai 1652, note 13.

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(Consulté le 16/04/2024)

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