À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 13.
Note [13]

Historia plantarum universalis, nova, et absolutissima, cum consensu et dissensu circa eas. Auctoribus Ioh. Bauhino, ill. Cels. Vvirt. archiatro, et Ioh. Henr. Cherlero, philos. et med. doct. Basiliensibus. Quam recensuit et auxit Dominicus Chabræus, med. doct. Genevensis. Iuris vero publici fecit Franciscus Lud. a Graffenried, dominus in Gertzensee etc. Continens descriptionnes stirpium exactas, figuras novas, ex ipso prototypo maxima ex parte depictas : earumdem satum, cultum, mangonia : item vires omnigenas : præparationes, extractiones ac distillationes præcipuas : exoticarum Orientis atque Occidentis, aliarumque ante nostrum seculum incognitarum, supra mille historias novas : synonyma : æquivoca : succedanea : et præcipuarum linguarum appellationes. In primis vero placita veterum Græcorum, Arabum, Latinorum et posterioris seculi scriptorum : interpretationes ac correctiones sententiarum obscurarum et depravatarum. Notantur errores eorum qui de plantis scripserunt : ac continentur plæraque omnia, quæ theologi, iurisconsulti, medici, philosophi, historici, poetæ, grammatici, geoponici, architecti, aliique de plantis promulgarunt. Ut merito omnium herbariorum vicem supplere queat.

[Nouvelle et très complète Histoire générale des plantes, avec les accords et désaccords qui existent à leur sujet. Par Johann Bauhin, illustrissime archiatre du duc de Wurtemberg, {a} et Johann Heinrich Cherler, {b} docteur de philosophie et médecine à Bâle. Dominique Chabrey, {c} docteur en médecine de Genève, l’a revue et augmentée. Franz Ludwig von Graffenried, seigneur de Gersenzee, etc., {d} l’a véritablement donnée au public. Elle contient : les descriptions exactes des plantes, des figures nouvelles, pour la plupart dessinées à partir des spécimens eux-mêmes ; la manière de les semer, de les cultiver et d’en faire commerce ; toutes leurs sortes de vertus ; leurs principales préparations, extractions et distillations ; plus de mille observations nouvelles des plantes exotiques d’Orient et d’Occident, et d’autres qu’on n’a pas connues avant notre temps ; leurs synonymies, homonymies, succédanés et dénominations dans les principales langues ; surtout les préceptes des auteurs grecs, arabes, latins de l’Antiquité et du siècle dernier ; les explications et les corrections des phrases obscures et corrompues. Sont relèvées les erreurs de ceux qui ont écrit sur les plantes, et est recensée la plus grande part de ce que les théologiens, les jurisconsultes, les médecins, les philosophes, les historiens, les poètes, les grammairiens, les agronomes, les architectes et autres ont publié sur les plantes. De sorte que cet herbier peut avec raison se substituer à tous les autres]. {e}


  1. V. note [17], lettre 98.

  2. Né à Bâle vers 1570, mort à Montbéliard en 1609 ou 1610.

  3. V. note [5], lettre latine 418.

  4. Franz Ludwig von Graffenried (1600-1661), bailli d’Yverdon (v. note [11], lettre 279), éditeur de ce grand traité, dépensa, dit-on, 40 000 florins pour le mettre en état de paraître.

  5. Yverdon, typ. Caldoriana, 1650-1651, 3 volumes in‑fo.

Dominique Chabrey consacra une partie de sa vie à surveiller l’édition de cette Historia plantarum, que Johann Bauhin avait rédigée avec l’aide de son gendre et élève, Johann Heinrich Cherler. Chabrey soigna l’impression et fit quelques additions, mais ne rassembla les matériaux de Bauhin et Cherler que d’une manière assez incorrecte. Cependant, l’Histoire générale de plantes, but et résultat de tous les travaux de Bauhin, a remplacé, autant que possible, ce qu’on pouvait espérer de celle de Conrad Gesner (v. note [7], lettre 9). Elle est écrite avec beaucoup de goût et de méthode. On y trouve tout ce qui a été écrit sur les plantes dès la plus haute Antiquité ; les passages des auteurs y sont recueillis avec beaucoup de jugement et les citations ont le mérite de l’exactitude. Ce ne sont d’ailleurs point de simples citations car Bauhin disserte, avec autant de profondeur que de sagacité, sur le degré de confiance qu’on doit, suivant lui, accorder aux assertions de chaque écrivain. Cinq mille plantes y sont décrites et 3 577 dessinées ; dans le nombre, il y en a beaucoup de nouvelles, dont Sprengel a donné la liste (A.‑J.‑L. Jourdan, in Panckoucke).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 13.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0297&cln=13

(Consulté le 25/04/2024)

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