À Charles Spon, le 6 janvier 1654, note 13.
Note [13]

Vitriol, khalcanthos en grec et chalcanthum en latin (v. note [3] de l’observation x, pour ce qu’en a écrit Galien), est le nom ancien et générique des sels appelés aujourd’hui sulfates (Nysten). C’est l’acide sulfurique d’aujourd’hui. Gilles Ménage fait dériver le mot du latin a vitreo colore, « comme étant luisant, et ayant par là quelque ressemblance avec le verre » (Thomas Corneille).

La fantaisie des alchimistes en avait fait un acronyme initiatique signifiant Visita Interiorem Terræ Rectificando Invenies Operæ Lapidem [Descends dans les entrailles de la terre, en distillant, tu trouveras la pierre de l’œuvre] : ce qui ne pouvait qu’irriter Guy Patin contre l’emploi médical de ces sels. Le tartre vitriolé était le sulfate de potasse (vitriol de potasse), on l’utilisait comme purgatif et comme antilaiteux, c’est-à-dire pour diminuer et arrêter la sécrétion du lait chez les femmes.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 janvier 1654, note 13.

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(Consulté le 19/04/2024)

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