À Claude II Belin, le 7 novembre 1659, note 15.
Note [15]

C’était l’aboutissement de la longue dispute que les décès de Jacques Duranc (1652) puis de Lazare Rivière (1655) avaient ouverte à Montpellier (v. note [4], lettre 397).

Pierre ii Sanche (v. note [4], lettre 397) prenait possession de la seconde, et la première échoyait à Michel Chicoyneau (Blois 1626-Montpellier 1701), fils d’un conseiller en l’élection de Blois et de Marie Richer de Belleval. Son oncle, le Chancelier Martin Richer de Belleval (v. note [12], lettre 57), l’invita à étudier la médecine à Montpellier où il avait été reçu docteur en 1651. En 1662, Chicoyneau obtint sa mutation dans la chaire d’anatomie et botanique que la mort de son oncle laissait vacante. En outre, il se vit attribuer l’intendance du jardin des plantes qui offrait un logement à son titulaire. Toujours en héritage de son oncle, Chicoyneau obtint aussi en 1664 des provisions pour le cancellariat, ce qui l’éleva d’office à ces fonctions, mais cette nomination arbitraire (qui demandait une élection par l’ensemble du corps professoral) déchaîna la colère de ses collègues qui s’y opposèrent vigoureusement en élisant un autre chancelier, Louis Soliniac. La complicité de Pierre ii Sanche et surtout, la protection d’Antoine Vallot, premier médecin de Louis xiv, permirent cependant à Chicoyneau de triompher sur ses adversaires et d’être confirmé dans toutes ses fonctions de chancelier en janvier 1665 (Dulieu).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 7 novembre 1659, note 15.

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(Consulté le 16/04/2024)

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