Annexe : Paul Triaire, éditeur des Lettres en 1907, note 16.
Note [16]

Cette fin laisse à penser que Paul Triaire avait mené sa tâche à son terme, mais que sa mort en a interrompu la parution. Si tel était le cas, les archives de sa famille pourraient conserver des documents d’une valeur inestimable pour tous ceux qui s’intéressent à Guy Patin et à la mémoire de Paul Triaire.

Écrite par sir William Osler lui-même (1849-1919, universitaire canadien qui fut l’un des pères de la médecine contemporaine), la notice sur Guy Patin (no 5277) de la Bibliotheca Osleriana : A Catalogue of books illustrating the history of medicine and science (The Osler Library, McGill University, 1969) se termine par ces mots :

The letters were first published (196 of them) in 1683, at Frankfort  and there have been some fifteen editions […]. They have never been critically edited ; curious fatalities have followed the attempts of Formey and others […], and Triaire himself, after issuing one volume of what promised to be a definitive edition, was cut-off, leaving the work unfinished. It is the obvious duty of the Paris Faculty to see that it is completed. The letters are his life – a journal intime, from which on learns to forgive the bitter hater and the obstructionist, and to love the man for his spirit, his books and his friends.

[Cent quatre-vingt-seize de ses lettres ont paru pour la première fois à Francfort en 1683 ; il en existe une quinzaine d’éditions (…). On n’en a jamais établi d’édition critique ; de curieuses fatalités ont succédé aux tentatives de Formey et d’autres (…), et Triaire lui-même a disparu après avoir publié un volume de ce qui promettait d’être l’édition définitive, laissant la tâche inachevée. C’est une devoir évident pour la Faculté de Paris de veiller à ce qu’il soit complété. Les lettres sont la vie de Patin ; son journal intime, où l’on apprend à pardonner ses haines et ses entêtements, et à aimer l’homme pour son esprit, ses livres et ses amis].

La notice no 5279 répertorie l’édition de Paul Triaire, avec son avis de décès paru dans le British Medical Journal, le 24 février 1912 :

The death of Dr. Triaire of Tours, which has recently occurred after a long illness, is a loss to medico-historical literature. He was the author of works on Bretonneau and his contemporaries, including Velpeau and Trousseau, on Larrey, the famous surgeon of the Grande Armée  and on Récamier, whose name is associated with the vaginal speculum. Dr. Triaire had collected a large number of notes relative to Guy Patin, and had published one volume of a definitive edition of his letters – a work which, it is to be feared, remains unfinished.

[La mort du Dr Paul Triaire de Tours, récemment survenue à la suite d’une longue maladie, est une perte pour la littérature historique médicale. Il était l’auteur de travaux sur Bretonneau et ses contemporains, parmi lesquels Velpeau et Trousseau, sur Larrey, le célèbre chirurgien de la Grande Armée, et sur Récamier, dont le nom est attaché au spéculum vaginal. Le Dr Triaire avait réuni un grand nombre de notes sur Guy Patin et avait publié un volume d’une édition définitive de ses lettres – travail dont on doit craindre qu’il demeurera inachevé].

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Paul Triaire, éditeur des Lettres en 1907, note 16.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8035&cln=16

(Consulté le 19/04/2024)

Licence Creative Commons