À Charles Spon, le 9 mai 1653, note 18.
Note [18]

Le fils aîné de Henri de Lorraine, comte d’Harcourt (v. note [4], lettre 29), se prénommait Louis, comte d’Armagnac (1641-1718). Grand écuyer de France en 1658, il se fit dès lors connaître sous le nom de Monsieur le Grand (v. note [29] des Deux Vies latines de Jean Héroard). Pour s’acquérir la faveur des grands du royaume et éteindre les derniers feux de la Fronde en se les ralliant, Mazarin jonglait avec les attributions de faveurs, et menait une intense activité matrimoniale au profit de ses nièces.

Journal de la Fronde (volume ii, fo 218 vo, 2 mai 1653) :

« Le 29 du passé, M. le marquis de la Meilleraye arriva ici avec une procuration du maréchal son père pour conclure son mariage avec Mlle Martinozzi, nièce de M. le cardinal, en faveur duquel mariage on croit que ce maréchal aura le gouvernement de Bretagne en chef, et son fils la survivance, et que Mlle Martinozzi, sœur de celle-ci, qui est encore en Italie, viendra pour épouser M. de Candale. Quant à Mlle Mancini, on parle de la marier avec le comte d’Armagnac, fils du comte d’Harcourt, le traité duquel se tient pour conclu, à un gouvernement près. On avait proposé de lui donner celui de Saintonge et Angoumois, mais on n’en est pas encore demeuré d’accord avec le marquis de Montauzier qui est ici depuis huit jours ; et qu’il n’est pas vrai qu’on lui donne le brevet de maréchal de France. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 9 mai 1653, note 18.

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(Consulté le 23/04/2024)

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