Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : ii, note 18.
Note [18]

V. note [17], lettre 181, pour Heinrick Smet et ses Miscellanea medica [Mélanges médicaux] (Francfort, 1611). La source s’y trouve au livre ii, chapitre lxv, De viribus et Antimonii usu quadam [Quelques faits sur les effets et l’emploi de l’antimoine] (page 139) :

Audio namque calorem in eo etiam concinne præparato nullum aut perpusillum deprehendi. Certe tantus non est, a quo ventriculus ita molestetur ut a sumpto pharmaco isto molestari eum cernimus. Quo circa ignota sic etiam erit causa, licet aliquando ad ipsius cognitionem accedere propius posse videamur. Saltem illud intelligimus, temperamentum ipsum obtinuisse corpori nostro prorsus inimicum : et hinc vires ei adesse irritandi tantas, quæ expultricem facultatem cogat tanto cum impetu ex corpore bona simul cum malis ejicere instar præcipitati Mercurii ac similium venenosorum pharmacorum. Et sane Mercurii particeps ipsum esse, vel hinc intelligeremus, etiamsi nemo nos monuisset. Non aliter sane tam cito, tam violenter tam multos, tam varios, tam crassos, lentosque humores vomitum ac secessum expurgaverit.

[Et de fait, j’entends dire que, même préparé avec art, on ne doit pas trouver en lui la moindre chaleur ; mais tel n’est certainement pas le cas, car nous voyons bien qu’aucune prise de médicament n’affecte autant l’estomac que lui. La raison en est inconnue, bien qu’il nous semble pouvoir parfois mieux l’entendre : du moins, comprenons-nous qu’il a acquis ce tempérament extrêmement hostile à notre corps ; il lui confère de grands pouvoirs irritants, pour expulser, avec très grande force, ce que le corps contient de bon comme de mauvais, à l’instar du précipité de mercure et de semblables médicaments toxiques. Bien que personne ne nous en ait avisé, nous en avons déduit que l’antimoine est le parfait compagnon du mercure car il ne s’y prend pas autrement que lui pour purger, par haut et par bas, si rapidement et si violemment, une telle quantité d’humeurs diverses, tant épaisses que déliées].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : ii, note 18.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8155&cln=18

(Consulté le 20/04/2024)

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