Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : xi, note 18.
Note [18]

Les 68 lettres de Ioannes Baptista Theodosius (Giovanni Battista Teodosi), natif de Parme, professeur de médecine à Bologne (mort en 1538 à l’âge de 63 ans), ont été publiées dans les :

Epistolæ medicinales diversorum autorum, nempe : Ioannis Manardi, Med. Ferraninesis, Nicolai Massæ, Med. Veneti, Aloisii Mundellæ, Med. Brixiensis, Io. Baptistæ Theodosii, Med. Bononiensis, Ioan. Langii Lembergii, Med. Principum Palatinor. Rheni. Adjectis indicibus duobus, quorum prior Epistolarum argumenta, posterior rerum ac vocum toto opere memorabilium elenchum continet

[Épîtres médicales de divers auteurs : Giovanni Manardi, médecin natif de Ferrare, {a} Niccolò Massa, médecin natif de Venise, {b} Luigi Mundella, médecin natif de Brescia, {c} Giovanni Battista Teodosi, médecin de Bologne, Johann Lange, natif de Löwemberg, médecin des princes palatins du Rhin. {d} Avec deux index, le premier contient les sujets des lettres et le second, un appendice des choses et des mots mémorables en tout l’ouvrage]. {e}


  1. V. note [2], lettre 533.

  2. Anatomiste et médecin (1489-1569).

  3. V. note [26], lettre 1020.

  4. V. note [17], lettre 264.

  5. Lyon, héritiers de Iacobus Junta, 1556, in‑fo de 557 pages.

L’Epistola ii, adressée à Athanasio, Medico Florentino excellentissimo, de peste et theriaca [Athanasius, très remarquable médecin de Florence, sur la peste et la thériaque], sans lieu ni date (pages 406‑408), avec cette conclusion désenchantée :

Hæc sunt, quæ tibi pollicitus sum scribere de mea theriaca, ut tu cum illis tuis medicis peritissimis iudicium adseras, hæcque eis ostendas, etiam atque etiam te rogo, et potissimum doctioribus, et quonam pacto in compositione vestræ theriacæ processeritis. Quod si mihi persuaseris, omnia ratione et recte ordinata esse, quod minime credo,, in vestram sententiam pedibus ibo. Quod autem in hac opinione firmus perseverarim, autoritas Galeni efficit, cum inquit, quod unius medicaminis adulterati negligentia, potest totam theriacæ compositionem corrumpere. Porro, qui possumus sperare, Athanasi doctissime, eam perfecte confici posse ? ubi maxima pars medicaminum, quæ in ipsa ingrediuntur, ignoratur.

[Voilà ce que j’ai promis de t’écrire au sujet de ma thériaque, de façon que toi et tes très savants confrères me fassiez connaître votre jugement. Montre-leur donc ma lettre, encore et encore, je te prie, et surtout aux plus doctes, et dites-moi comment vous êtes parvenus à composer votre thériaque. Si vous arrivez à me convaincre qu’elle est correctement et tout à fait judicieusement arrangée, ce que je peine à croire, alors je suivrai pas à pas votre sentence. Autrement, je persisterai fermement dans l’opinion fondée sur l’autorité de Galien quand il dit que négliger l’adultération d’une seule de ses substances peut corrompre la composition de la thériaque tout entière. {a} En outre, très savant Athanasius, comment pouvons-nous espérer qu’elle puisse être parfaitement préparée quand nous ignorons la plus grande partie des médicaments qu’on y mélange ?]


  1. Début du chapitre iii, Quomodo opitima theriaca componatur [Comment composer la meilleure thériaque], livre i, du traité de Antidotis [des Antidotes] (Kühn, volume 14, pages 5‑6, traduit du grec) :

    Fit autem hoc præstantissimum, reliquaque prope universa medicamenta, tum propter eorum quæ injiciuntur probitatem, tum ob virtutis inter sese proportionem. Plerique neutiquam singula ipsa privatim probare noverunt, quantum maligna probave existant. Quapropter neque virium inter se proportionem cognoscunt. Unde factum est ut pluribus medicamentis imbecillibus aut temporis spatio, aut genere nonnunquam injectis, validissima ipsis admiscuerint.

    [À elle s’applique une remarque extrêmement importante, qui vaut pour presque tous les autres remèdes, en lien tant avec la bonne qualité des composants qu’on y fait entrer qu’avec l’exacte répartition de leurs vertus respectives. La plupart des médecins ignorent tout à fait comment les évaluer un par un, et combien il en existe de néfastes et d’approuvés. Ils ne savent pas non plus comment il convient de mêler justement leurs bons effets. Il en résulte qu’aux plus puissants, ils en adjoignent d’inefficaces, qu’ils soient périmés ou parfois ajoutés sans discernement].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : xi, note 18.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8164&cln=18

(Consulté le 29/03/2024)

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