À André Falconet, le 16 octobre 1660, note 19.
Note [19]

V. notes :

  • [42], lettre 246, pour l’article des Statuta F.M.P. réglant le cérémonial de la Saint-Luc ;

  • [46] des Décrets et assemblées de 1650‑1651, pour sa description par Guy Patin dans les Commentaires de la Faculté de médecine de Paris ;

  • [2], lettre 591, pour l’arrêt obtenu par ladite Faculté contre les chirurgiens de Saint-Côme.

Sur décision prise par la Faculté le 19 octobre 1660, son doyen, François Blondel, prit la plume pour une Littera scripta a decano ad Io. Menard vicarium barbitonsuris primarii [Lettre écrite (en français) par le doyen à Jean Ménard, lieutenant du premier barbier (v. note [12], lettre 782)] (Comment. F.M.P., tome xiv, pages 543‑545) :

« À Monsieur, Monsieur Ménard, maître barbier chirurgien et lieutenant du premier barbier du roi, {a}

Monsieur,
Quoiqu’on ne puisse excuser le mépris que vous continuez de faire si ouvert envers la Faculté qui a élevé votre Compagnie au point où elle est, ayant été averti suivant la coutume de ne manquer à votre devoir et aux soumissions et serments que vous, vos jurés et autres sont obligés de lui venir rendre en personne le lendemain de la fête de saint Luc et de satisfaire aux redevances qu’elle lui doit, et tous les particuliers d’icelle, en considération de leur maîtrise ; ce qu’elle attendait de vous plus particulièrement, qui avez non seulement ratifié le contrat fait et passé entre la Faculté et votre Communauté l’onzième < de > mars 1577 < et > par un second du 27e juin 1644, mais d’abord ont promis d’obéir et souscrit à l’arrêt d’union qui en a été fait avec celle de Saint-Côme du 7e de février dernier, lequel en homologuant vos contrats vous a conjointement astreints aux clauses et conditions portées par iceux ; j’ai bien voulu toutefois vous mander pour la dernière fois que vous ayez à y obéir et suivant que vous y êtes obligés, à me bailler dans le 27e de ce mois le catalogue des maîtres de chef-d’œuvre {b} signé de votre main, contenant tous les noms des jurés faits depuis le 3e de novembre 1647 jusques à présent, ensemble le jour et an de leur réception. À faute de quoi, ne trouvez mauvais si en faisant le deub {c} de ma charge et en exécutant les ordres de notre Faculté, j’agis avec vous par l’autorité qu’elle me donne et la force de nos arrêts et contrats ; restant en toute autre chose, Monsieur,
votre affectionné serviteur,

Blondel, doyen de la Faculté de Paris,
ce 20 octobre 1660. »


  1. François Bernouyn, v. notule {a}, note [7], lettre 641.

  2. V. note [12], lettre 411.

  3. Devoir.

François Ménard obtempéra sans délai et le doyen convoqua la Faculté pour lui donner connaissance des « Noms et surnoms des maîtres chirurgiens jurés et barbiers reçus et jurés depuis le 3e novembre 1647, tant < au Collège > [mots soigneusement barrés mais encore lisibles] de Saint-Côme qu’en la Communauté des maîtres chirurgiens barbiers avant l’union et encore depuis l’union pour la Communauté unie. » Ce catalogue comptait 74 noms. La Faculté demanda à 54 d’entre eux de payer la somme de 3 livres 12 sols 6 deniers.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 16 octobre 1660, note 19.

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(Consulté le 28/03/2024)

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