À Claude II Belin, le 9 juin 1644, note 2.
Note [2]

Tandis qu’il végétait à Loudun en attendant la pleine puissance de Richelieu, son bienfaiteur, Théophraste Renaudot (v. note [6], lettre 57), avait mis au point et prôné une panacée :

Description d’un médicament appelé polychreston, {a} dispensé publiquement par Jacques Boisse, maître apothicaire en la ville de Loudun, le 4 décembre 1619. Avec la harangue faite sur ce sujet par Théophraste Renaudot, docteur en médecine, conseiller et médecin du roi, devant Messieurs les députés des Églises réformées de ce royaume, assemblés à Loudun par permission de Sa Majesté. Dédié à Messieurs de l’Assemblée. {b}


  1. Ce polychreston mêlait 83 extraits d’origine végétale ou animale. Espèce de thériaque (v. note [9], lettre 5) du pauvre, sans opium ni chair de vipère, c’était un plagiat manifeste du polychreste que Jean Pidoux, médecin de Poitiers, avait décrit en 1605 (v. note [32] de L’ultime procès de Théophraste Renaudot…).

  2. Loudun, Quentin Maréchal, 1619, in‑4o.

Plus tard, quand son Bureau d’adresse prit de l’ampleur, Renaudot y adjoignit un laboratoire de chimie, où il fabriquait les médicaments qu’il vendait ou donnait, et initiait les étudiants en médecine dans l’art que la Faculté, de l’autre côté du petit bras de la Seine, sur la rive gauche, refusait obstinément de leur enseigner. Louis xiii le lui avait très officiellement autorisé par ses Lettres patentes en faveur des pauvres, et particulièrement des malades datées du 25 septembre 1640 (v. note [7], lettre 57).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 9 juin 1644, note 2.

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(Consulté le 25/04/2024)

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