À Claude II Belin, le 28 octobre 1648, note 2.
Note [2]

V. note [47], lettre 152, pour ce troisième livre des Consiliorum medicinalium de Guillaume de Baillou (Paris, 1659) dont Guy Patin avait composé l’Index alphabeticus rerum omnium insigniorum quæ continentur in hoc tertio tomo Consiliorum medicinalium Dom. Guilielmi Ballonii, Doctoris Medici Parisiensis [Index alphabétique de toutes les matières les plus remarquables que contient ce troisième tome des Conseils médicaux de Me Guillaume Baillou, docteur en médecin de Paris] (omis dans la numérisation de Medica).

Comme ça n’était pas rare à l’époque, chaque entrée est non pas un simple mot, mais une petite phrase explicative ; par exemple, pour le lait :

  • Lac virginale quomodo parari soleat [De quelle manière on avait coutume de préparer le lait virginal (préparation chimique liquoreuse destinée à blanchir les mains et le visage)], 87 ;

  • Lactis asini usus facit adversus arthritidem [Emploi du lait d’ânesse contre la goutte], 98 ;

  • Lactis vires in magnis doloribus [Pouvoirs du lait dans les grandes douleurs], 219 ;

  • Lac refrænat et contemperat cacoëthiam et pravitatem humorum in humano corpore turgentium [Le lait réfrène et tempère la malignité et la nocivité des humeurs qui enflent dans le corps humain], ibid. ;

  • Lac asinæ prodesse non potest in tumore, obstructione aut duritie hypochondrii [Le lait d’ânesse ne peut pas être utile dans la tumeur, l’obstruction ou l’induration de l’hypocondre], ibid. ;

  • Lactis asini usus ad faciei nitorem [Emploi du lait d’ânesse pour embellir le visage], 262 ;

  • Lac fumidum est, et caput opplet [Le lait engendre des vapeurs et monte à la tête], 255 ;

  • Lactis asini usus præsertim per æstatem ulceribus accommodatus est, quod vehementer detergeat [L’emploi du lait d’ânesse est approprié aux ulcères, surtout pendant l’été, parce qu’il nettoie puissamment], 287.

Il n’y a pas d’entrée sur les Arabes. Ce qui poussait sans doute Patin à ne pas trop aimer ce livre était sa flatteuse épître dédicatoire (datée de Paris, le 14 janvier 1649, en pleine Fronde) : Illustrissimo et sapientissimo viro D.D. Francisco Vautier, olim Reg. Mariæ Mediceæ archiatro, nunc Regi Ludovico xiv a sanctioribus Consiliis, et archiatrotum comiti, Iacobus Thevart D. Medicus Parisiensis S.P.D. [Jacques Thévart, docteur en médecine de Paris, adresse ses profonds saluts à Me François Vautier, homme très illustre et très sage, jadis premier médecin de la reine Marie de Médicis, maintenant conseiller et premier médecin du roi Louis xiv]. Thévart y dresse les louanges de Vautier pour l’heureuse guérison de la variole du roi en 1647 (v. note [42], lettre 152). Entre autres flagorneries, on y lit (2e page) Tu certe, qui regem Christianissimum ab hoste tam insenso liberasti, auream, qualis est ab Atheniensibus Hippocrati concessa, meruisti [Vous, qui avez libéré le roi très-chrétien d’un ennemi si furieux, avez mérité une auréole semblable à celle que les Athéniens avaient concédée à Hippocrate]. Rien ne signale au lecteur la contribution de Patin à l’index.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 28 octobre 1648, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0162&cln=2

(Consulté le 19/04/2024)

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