À Nicolas Belin, le 8 mai 1649, note 2.
Note [2]

« On dit c’est le plus court et le meilleur, c’est votre plus court, pour dire c’est le moyen le plus aisé pour sortir promptement d’affaires » (Furetière).

Journal de la Fronde (volume i, fo 25 ro, avril 1649) :

« Tous les esprits raisonnables continuent à vivre ici dans le calme, quoique fort tristes et bien étonnés de ne voir d’apparence que la cour revienne de longtemps à Paris ; mais les ennemis du repos, quoiqu’en fort petit nombre, murmurent encore contre cette paix et se servent des occasions qu’ils trouvent pour en témoigner leur dégoût, particulièrement dans la levée des droits d’entrée, et en veulent encore aux Italiens. Le 26 du courant trois domestiques de M. le cardinal sortant du logis du sieur Bautrou furent attaqués par des gens inconnus qui les maltraitèrent fort et les blessèrent en plusieurs endroits. Le 27 il y eut encore du bruit auprès l’Arsenal sur ce que sept ou huit domestiques du maréchal de La Melleraye, étant passés dans la petite île Louviers, {a} voulurent obliger quelques bateliers qui jouaient à la boule de leur quitter le jeu, et les maltraiter de paroles ; mais ceux-ci ayant crié, “ Aux mazarins ! ”, l’un des premiers en tua un d’un coup de pistolet, ce qui obligea les bateliers d’appeler à leur secours leurs compagnons, qui accoururent aussitôt avec des crocs et maltraitèrent les gens de ce maréchal ; en sorte qu’il y en eut deux tués, un noyé et deux autres enlevés, lesquels furent menés en prison. Les autres se sauvèrent à la nage. »


  1. Île qu’un petit bras de la Seine séparait alors de la rive droite, en face de l’Arsenal.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Nicolas Belin, le 8 mai 1649, note 2.

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(Consulté le 19/04/2024)

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