À Claude II Belin, le 6 septembre 1650, note 2.
Note [2]

Journal de la Fronde (volume i, fos 285 vo et 286 ro, 2 septembre 1650) :

« Cette alarme commençait à faire murmurer les esprits, mais la première chose à laquelle le Conseil songea fut à faire exécuter la résolution, qui avait été prise il y a 12 ou 15 jours, de faire transférer Messieurs les princes hors du Bois de Vincennes, où l’on avait remarqué que M. Le Tellier fut la semaine passée trois ou quatre fois pour en conférer avec M. de Bar, et que les troupes qui étaient aux environs de Paris, sans faire aucun désordre, étaient destinées pour les escorter. Pour cet effet, ces troupes, qui consistaient en deux ou trois cents chevaux, savoir la compagnie des gendarmes de M. le duc d’Orléans, qui est de cent hommes bien faits, avec quelques-uns de ses gardes, celle du prévôt de l’Île {a} et quelques autres gens ramassés, s’étant trouvées le 29 {b} à cinq heures du matin à Vincennes, on en fit partir à huit heures Messieurs les princes dans trois carrosses conduits par M. de Bar et escortés aussi par la garnison de Vincennes, laquelle grossit ces troupes jusqu’à 500 chevaux et 300 fantassins. Ils passèrent la Marne sur le pont de Charenton, lequel fut rompu incontinent après aussi bien que celui de Saint-Maur, et la Seine dans un bac ; et parce qu’il semblait par là qu’on leur voulût faire prendre le chemin d’Orléans, on crut qu’on les menait au château d’Amboise, mais on ne les mena que dans le château de Marcoussis {c} qui appartient à M. d’Entragues, situé proche Linas à six lieues d’ici, où ils sont encore. Néanmoins, on tient pour assuré qu’on les doit conduire par le Perche au Havre-de-Grâce ; et à cette fin, on fait venir de l’armée les régiments de cavalerie Ruvigny et de La Villette pour les escorter, lesquels arrivèrent avant-hier à Écouen, {d} cinq lieues d’ici. »


  1. V. note [27], lettre 295.

  2. Août.

  3. Vinfra note [4].

  4. V. note [3], lettre 606.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 6 septembre 1650, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0241&cln=2

(Consulté le 20/04/2024)

Licence Creative Commons