À André Falconet, le 6 juillet 1660, note 2.
Note [2]

V. note [8], lettre 3, pour les paranymphes qui inauguraient solennellement la réception aux licences.

Le classement de celle de 1660 fut : 1. Denis Puilon ; 2. Denis Dodart ; 3. Charles de Laval ; 4. Antoine de Caen ; 5. Pierre Pourret ; 6. Antoine Ruffin ; 7. Jean Groult.

Primus licentiatus, Puilon eut, ce 5 juillet, le redoutable honneur de traiter la question inaugurale :

Utrum exstasis sit a Natura an a Deo ; utrum sanitatis sit indicium an furoris ; quidnam distinguit exstasim maturalem a supernaturali ?

[L’extase est-elle le fait de la Nature ou de Dieu ; est-elle signe de santé ou de démence ; l’extase naturelle se distingue-t-elle de la surnaturelle ?] {a}


  1. Extase (Trévoux) : « ravissement d’esprit hors de son assiette naturelle, transport hors de soi-même qui suspend la fonction des sens, plusieurs saints ont été ravis en extase pendant plusieurs jours. » En médecine, c’est une forme de l’épilepsie : « maladie semblable à la catalepsie, et qui n’en diffère qu’en ce que les véritables cataleptiques n’ont aucun sentiment extérieur et ne se souviennent point de ce qui s’est passé lors du paroxysme, au lieu que les extatiques sont toujours occupés d’une idée très vive, dont ils se ressouviennent hors de l’accident. Dans l’extase, il doit nécessairement y avoir une trop grande tension des fibres de l’emporium [“ réservoir qu’on supposait destiné à recevoir les esprits animaux filtrés par le cerveau ” (Littré DLF)], comme dans toutes les fortes contentions d’esprit et la plupart des délires. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 6 juillet 1660, note 2.

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(Consulté le 28/03/2024)

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