Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 27.
Note [27]

V. supra notes [22], [23] et [24] pour les références à Matthiole sur Dioscoride et à Jacques Daléchamps.

  • Histoire naturelle de Pline (livre xii, chapitre iii, Littré pli, volume 1, page 477) :

    Malus Assyria, quam alii vocant Medicam, venenis medetur. Folium eius est unedonis, intercurrentibus spinis. Pomum ipsum alias non manditur : odore praecellit foliorum quoque, qui transit in vestes una conditus, arcetque animalium noxia. Arbor ipsa omnibus horis pomifera est, aliis cadentibus, aliis maturescentibus, aliis vero subnascentibus. Tentavere gentes transferre ad sese propter remedii praestantiam fictilibus in vasis, dato per cavernas radicibus spiramento : qualiter omnia transitura longius seri arctissime transferrique meminisse conveniet, ut semel quæque dicantur. Sed nisi apud Medos et in Perside, nasci noluit. Hæc est autem, cuius grana Parthorum proceres incoquere diximus esculentis, commendandi halitus gratia. Nec alia arbor laudatur in Medis.

    « Le pommier d’Assyrie, nommé aussi médique (citronnier), est un remède contre les poisons. {a} La feuille en est celle de l’arbousier. Des piquants sont parsemés. Le fruit, du reste, ne se mange pas ; l’odeur en est excellente, ainsi que celle des feuilles ; elle pénètre les étoffes avec lesquelles on l’enferme et éloigne les insectes nuisibles. L’arbre lui-même est couvert de fruits en toute saison ; les uns tombent, les autres mûrissent, d’autres commencent à se nouer. {b} Des nations ont essayé de le transporter chez elles, à cause de son efficacité médicinale, en le plaçant dans des vases de terre et en donnant de l’air aux racines par des trous, car (remarque que je fais une fois pour toutes) on se souviendra que tout ce qui doit être transporté au loin a besoin d’être planté très à l’étroit et dépoté. Mais il s’est refusé à croître ailleurs qu’en Médie et en Perse. {c} C’est cet arbre dont les graines, avons-nous dit, sont employées par les grands des Parthes à l’assaisonnement des ragoûts, dans l’intention d’améliorer l’haleine. On ne cite aucun autre arbre de la Médie. »


    1. Livre xxiii, chapitre lvi (Littré pli, volume 2, pages 120‑121) :

      « Le citron, pulpe ou graine, se prend en boisson dans du vin contre les poisons. La décoction ou le suc exprimé, en collutoire, rend l’haleine douce. On en fait manger la graine aux femmes grosses atteintes de pica [v. note [3] de l’observation vi]. Le citron est bon dans les faiblesses d’estomac ; mais on ne saurait guère en manger sans vinaigre. »

    2. Passer de l’état de fleur à celui de fruit.

    3. V. supra notule {a}, note [25] pour l’acclimatation du citronnier en Italie au ve s., par Palladius.

  • Le chapitre iiii, livre iv de l’Historia plantarum [Histoire des plantes] de Théophraste d’Érèse (édition grecque et latine d’Amsterdam, 1644 [v. note [7], lettre 115], pages 321‑322), n’ajoute presque rien au propos de Pline sur le citron, mais son titre retient l’attention :

    De celte, et paliuro, et palmis Africæ sitientis : et Mero monte, ubi Liberum patrem natum fabulantur, deque malo medica, et persica.

    [Du micocoulier, du paliure, {a} des palmiers d’Afrique aride, du mont Méros {b} où la fable dit que le dieu Liber {c} est né, et du malus medica {d} et persica]. {e}


    1. Paliure (Trévoux) : arbrisseau épineux qui croît en Europe méridionale et en Asie occidentale ; ses branches auraient servi à tresser la couronne d’épines du Christ (d’où son nom d’épine du Christ) ; son fruit est en bouclier relevé sur le milieu, délié aux bords, et comme membraneux ; on trouve en son milieu un noyau osseux, sphérique, divisé en trois loges, dans chacune desquelles il y a ordinairement une semence presque ronde, lisse, de la couleur de la graine de lin. Les racines et les feuilles du paliure sont astringentes, sa semence est singulière contre la pierre et la gravelle (v. note [2], lettre 473).

    2. Mont Méros (ou Méru) : montagne mythique des Indes Orientales, consacrée à Jupiter, où serait né Bacchus.

    3. Autre nom de Bacchus, père de la joie et de la liberté (v. notule {i}, note [16], lettre 342).

    4. Pommier médical.

    5. Pommier persique, ou citronnier.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Traité de la Conservation de santé (Guy Patin, 1632) : Chapitre II, note 27.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8169&cln=27

(Consulté le 24/04/2024)

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