À Claude II Belin, le 28 juillet 1642, note 3.
Note [3]

Phtisie (Furetière) :

« Maladie du poumon qui donne une fièvre lente, qui consume le corps, l’exténue et l’amaigrit. Elle fait d’abord cracher le sang en toussant et dans la suite, du pus qui va au fond de l’eau. {a} Quelquefois elle fait cracher une partie du poumon pourri après une longue exulcération et enfin, l’on devient en chartre. Les Latins l’appellent tabes. ». {b}


  1. La densité d’un crachat s’évaluait en regardant s’il flottait ou sombrait dans un verre d’eau.

  2. V. note [9], lettre 93, pour le tabès.

    Phtisie dérive du grec φθισις, phthisis, « dépérissement », ce qui explique l’ancienne orthographe française du mot, « phthisie ».


Le lait était le pathétique traitement qu’on opposait alors, en dernier recours, à ces états désespérés. On recommandait tout spécialement celui d’ânesse, et même celui de femme.

Synonyme de consomption et de cachexie, phtisie est l’ancien nom de la tuberculose, maladie extrêmement fréquente au xviie s. Les pneumologues, spécialistes des maladies des poumons, ont commencé à perdre leur second nom de phtisiologues au milieu du xxe s., avec la raréfaction de la tuberculose en France.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 28 juillet 1642, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0066&cln=3

(Consulté le 20/04/2024)

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