À Charles Spon, le 10 mai 1652, note 3.
Note [3]

On donnait à la reine régente, Anne d’Autriche, le surnom de Junon :

Fille de Saturne {a} et de Rhéa, Junon était sœur de Jupiter, de Neptune, de Pluton, de Cérès {b} et de Vesta ; {c} Jupiter la trompa sous le déguisement d’un coucou et l’épousa ensuite dans les formes ; le penchant de Jupiter pour les mortelles excita souvent la jalousie et la haine de son épouse ; Junon conspira même avec Neptune et Minerve pour détrôner le dieu des dieux, et ce fut alors que Jupiter la suspendit en l’air par le moyen d’une chaîne d’or et d’une enclume attachée à chaque pied ; Junon persécuta toutes les maîtresses de son mari et tous les enfants qui naquirent d’elle ; elle présidait aux mariages, aux noces, aux accouchements, à la monnaie. Ordinairement, on peint Junon en matrone majestueuse, quelquefois un sceptre à la main ou une couronne radiale sur la tête, elle a auprès d’elle un paon, son oiseau favori. {d}


  1. V. note [31] des Deux Vies latines de Jean Héroard.

  2. V. note [18], lettre 539.

  3. V. note [8], lettre latine 103.

  4. Fr. Noël.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 mai 1652, note 3.

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(Consulté le 29/03/2024)

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