De Jan van Beverwijk, le 30 juillet 1640, note 30.
Note [30]

Avant l’invention du rein artificiel (épuration ou dialyse extrarénale), en 1943 par le Néerlandais Willem Kolff (1911-2009), une anurie prolongée aboutissait à l’insuffisance rénale terminale, affection qu’on a baptisée urémie ou mal de Bright, nom du médecin anglais (Richard Bright, 1789-1858) à qui on attribue ordinairement le mérite de l’avoir caractérisée.

Son splendide article princeps, Cases and observations illustrative of renal disease accompanied with the secretion of albuminous urine [Cas et observations illustrant la maladie rénale qui s’accompagne de la production d’urine albumineuse] (Guy’s Hospital Reports, 1836, volume 1, pages 338‑400), détaillait cent observations de la maladie et décrivait comme ordinaire la survenue d’un coma avec convulsions dans la phase finale. Il signalait aussi la possibilité d’une cécité, qu’on a plus tard appelée amaurose (perte de la vue) urémique et attribuée à une atteinte de la rétine (rétinite dite albuminurique).

Jan van Beverwijk avait probablement raison de lier la cécité aux convulsions plutôt qu’à la suppression d’urine. Puisse notre édition l’aider à occuper un jour la place qu’il mérite dans l’histoire de l’insuffisance rénale anurique.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Jan van Beverwijk, le 30 juillet 1640, note 30.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9061&cln=30

(Consulté le 20/04/2024)

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