À Charles Spon, le 14 mai 1649, note 33.
Note [33]

L’immense popularité du duc de Beaufort lui venait de son indéfectible opposition au Mazarin, autant que de sa splendide prestance, qui faisait chavirer les femmes, et de sa manière de parler ; Marie d’Orléans (Mémoires, page 61) :

« Il formait un certain jargon de mots si populaires et si mal placés que cela le rendait ridicule à tout le monde, quoique ces mots, qu’il plaçait si mal, n’eussent peut-être pas laissé de paraître fort bons s’il avait su les placer mieux, n’étant mauvais seulement que dans les endroits où il les mettait. Cependant, cela ne le put empêcher de se rendre et de se trouver à la fin maître de Paris ; ce qui donna lieu de dire, pour l’excuser de ce qu’il parlait avec tant de dérangement et si grossièrement, qu’il fallait bien qu’un roi parlât la langue de ses sujets car son grand pouvoir parmi le peuple lui avait acquis le titre du roi des halles. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 14 mai 1649, note 33.

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(Consulté le 18/04/2024)

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