À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 33.
Note [33]

Cette fête était la Saint-Martin, célébrée le 11 novembre, jour où Guy Patin écrivait ce passage.

Journal de la Fronde (volume ii, fo 170 ro, Paris, 8 novembre 1652) :

« Le retour du cardinal Mazarin est différé parce qu’il ne peut passer, depuis que M. le Prince occupe toute la rivière d’Aisne et lui refuse des passeports. L’appartement qu’on lui a préparé au Louvre est au-dessus de celui du roi, où était celui du maréchal de Villeroy ; mais on l’en a fait sortir pour agrandir et rendre plus commode celui de ce cardinal, et l’on en a donné un moins commode à ce maréchal.

Les lettres de Châlons-sur-Marne, du 5 du courant, portent que Sainte-Ménehould était encore assiégée, et qu’il {a} ne pouvait être secouru parce que les maréchaux de Senneterre et de Turenne ne sont pas assez forts, et que leur armée se tient à couvert, aux environs de Châlons. Ils se sont contentés de jeter du monde dans Vitry {b} et dans Saint-Dizier ; après quoi, le maréchal de Senneterre est allé avec quelques troupes en Lorraine pour tâcher d’y frayer un chemin pour le cardinal Mazarin, dont les gendarmes et chevau-légers qui étaient dans l’armée ont été enlevés, s’en allant au devant de lui ; et l’on tient qu’il ne saurait plus passer s’il ne se hasarde, accompagné seulement de 5 ou 6 personnes, ce qu’il ne fera pas vraisemblablement. »


  1. Mazarin.

  2. Vitry-le-François.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 33.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0297&cln=33

(Consulté le 19/04/2024)

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