Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit, note 33.
Note [33]

« né d’une union condamnée ».

V. note [2], lettre 423, pour le bienheureux carme Baptista Mantuanus. Son histoire et son portrait figurent aux pages 117‑118 des Elogia [Éloges] de Paul Jove, {a} avec cette phrase introductive :

Baptista Carmelitani ordinis princeps, Mantuæ ex Hispaniola gente honesta, verum ex damnato coitu natus naturam ad carmen attulit, verum instiabili Hebraicorum studiorum cupiditate ita occupatam, ut cum magnus et admirabilis in omnibus videri contenderet, in excolendis Musis curam ac diligentiam remittere cogeretur, quibus unis non dubius ad æternitatem gradus parabatur, si certa laude contentus, in reliquis inane nomen tempestive contemptisset.

[Baptista, supérieur de l’Ordre du Carmel, issu d’une honnête famille espagnole de Mantoue, mais né d’une union condamnée, {b} a chanté la nature en vers ; néanmoins, il a si insatiablement désiré l’envahir de références hébraïques que, cherchant à paraître grand et admirable aux yeux de tous, il s’est contraint à modérer son talent et sa diligence à cultiver les Muses ; chacune d’elles lui avait indubitablement ménagé un chemin pour l’éternité ; mais, sans se satisfaire d’une gloire qui lui était assurée, il a, pour le reste, opportunément méprisé la vanité de la renommée].


  1. Édition de Bâle, 1577 (v. note [27], lettre 925).

  2. J’ai mis en exergue le passage cité par le Borboniana.

    Baptista était fils de Pietro Modover, Espagnol originaire de Cordoue, et de Costanza Maggi, Italienne originaire de Brescia (qui n’était peut-être pas son épouse légitime).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit, note 33.

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(Consulté le 28/03/2024)

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