Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 2 manuscrit, note 33.
Note [33]

V. note [10] du Borboniana 1 manuscrit pour Antoine Lefebvre de La Boderie.

Le dialogue latin se traduit ainsi :

– Le roi : « Que dites-vous de moi, Monsieur l’ambassadeur ? »
– L’ambassadeur : « Je dis que vous seriez le meilleur des rois si vous n’aviez pas fait mourir les catholiques. »

Le solécisme de l’Espagnol, qui fit rire Jacques ier, est dans la tournure nisi faceries mori [si vous n’aviez pas fait mourir], qui est espagnole (et française), mais étrangère au latin, où on dirait nisi necares : il y avait double faute, de vocabulaire (verbe necare, et non facere mori, dans sa forme infinitive présente) et de conjugaison (la concordance des temps demande le conditionnel présent, et non passé).

Une fois encore (v. supra note [30], première notule {c}), on se replie souvent sur la forme quand on a perdu sur le fond d’un argument ; mais la spirituelle repartie de l’ambassadeur montre qu’il n’était pas homme à se laisser aisément piéger.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 2 manuscrit, note 33.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8203&cln=33

(Consulté le 16/04/2024)

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