À Charles Spon, le 28 mai 1652, note 34.
Note [34]

Épouse de Sigebert ier, roi mérovingien d’Austrasie, Brunehaut (Brunhild, 534-613) devint régente en 575 après l’assassinat de son mari, suscitant la révolte des nobles austrasiens.

En 603, la reine nomma maire du Palais son favori Protade, assassiné en 605. Brunehaut fut exécutée sur l’ordre de Clotaire ii (roi de Neustrie, fils de son ennemie Frédégonde), attachée à la queue d’un cheval lancé au galop.

Guy Patin devait être inspiré par la mazarinade (attribuée à Claude Dubosc de Montandré, 1651 ou 1652) intitulée :

Apocalypse de l’État faisant voir le parallèle, 1. de l’attachement que la reine a pour le Mazarin avec l’attachement que Brunehaut avait pour Protade, et Catherine de Médicis pour un certain Gondi ; {a} 2. que l’attachement de la reine pour le Mazarin est criminel d’État ; 3. que ce même attachement donne fondement à toute sorte de soupçon ; 4. que par cet attachement la reine fait voir qu’elle aime Mazarin plus que son fils ; 5. que par cet attachement la reine dispose toutes choses à un changement d’État ou à l’établissement d’une tyrannie qui sera sans exemple.


  1. Albert de Gondi (v. note [4], lettre 196) fut un conseiller influent de Catherine de Médicis dans les années 1570.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 28 mai 1652, note 34.

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(Consulté le 19/04/2024)

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