À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 37.
Note [37]

Page 159 (Paris, 1646), livre ii, chapitre xxxvi, De Beta, et Spinachia [La Bette et l’Épinard], lignes 12‑13 (§ 8) : corriger deux renvois aux Épidémies d’Hippocrate (qui comptent sept livres), en remplaçant 8. Epid. 89. in uxore Epicharmi : 7. Epid. 6 in puero Cydis [8e des Épid. 89, chez la femme d’Épicharme ; 7e des Épid. 6, chez le garçon de Cydis], par 7. Epid. 89. in uxore Polemarchi : 7. Epid… [7e des Épid. 89, chez la femme Polémarque ; 7e des Épid…] ; mais même ainsi rectifiées, ces références restent inexactes, si je me réfère à la numérotation des chapitres dans les Épidémies de l’Hippocrate de Littré.

  • La femme de Polémarque est au chapitre 100 (et non 89) du livre vii (volume 5, page 455) :

    « La femme de Polémarque, ayant une affection arthritique, éprouva une douleur subite de la hanche, les règles n’étant pas venues. Ayant bu de l’eau de bettes, {a} elle fut sans voix toute la nuit jusqu’au milieu du jour ; elle entendait, < elle > comprenait, < et > elle indiquait avec la main que la douleur était à la hanche. »


    1. La bette est une plante potagère commune dont il existe diverses variétés ; l’une, la bette à carde, est aussi appelée poirée ou cardon. L’Encyclopédie méthodique (1790) a longuement décrit leurs vertus médicinales, essentiellement laxatives et rafraîchissantes.

  • La longue observation du garçon de Cydis, intitulée Arachnitis, {a} suite de la carie du rocher ; mort, occupe le chapitre 5 (et non 6, erreur qui a échappé à Patin) du livre vii (volume 5, pages 373‑377). C’est un cas d’otite compliquée d’ostéite du rocher (massif interne de l’os temporal), puis de méningite mortelle au vingt-deuxième jour de la maladie :

    « Le septième, guéri pour ainsi dire ; cependant, à la tempe, le battement n’avait pas cessé ; il n’était point survenu de sueur. Le huitième, il prit de la décoction d’orge passée et, le soir, de la décoction de bette ; dans la nuit, sommeil, absolument sans douleur. »


    1. Inflammation de l’arachnoïde, qui est la méninge intermédiaire à la dure-mère et à la pie-mère.

La réédition de Francfort (1667, page 127) a appliqué les deux corrections inexactes (selon Littré) de Guy Patin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 37.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1384&cln=37

(Consulté le 28/03/2024)

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