Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 10 manuscrit, note 38.
Note [38]

L’interlocuteur du Borboniana, Nicolas Bourbon le Jeune, natif de Bar-sur-Aube, {a} introduisait ici deux personnages.

  • Nicolas Bourbon dit l’Ancien (Vendeuvre-sur-Barse {b} vers 1503-Candé {c} vers 1550), son grand-oncle, qui excellait dans l’art de la poésie néolatine. Converti à la Réforme, il au même cercle littéraire qu’Étienne Dolet, {d} Clément Marot {e} et François Rabelais.

  • Marguerite de Valois (Angoulême 1492-Odos-en-Bigorre 21 décembre 1549) était la sœur aînée du roi François ier. Après un premier mariage qui la fit duchesse d’Alençon, son frère la nomma duchesse de Berry. Veuve en 1525, Marguerite se remaria deux ans plus tard avec le roi Henri ii de Navarre (1503-1555), comte de Foix et seigneur d’Albret. Ainsi unies, les deux familles dynastiques françaises de Valois et de Bourbon donnèrent naissance à Jeanne d’Albret, {f} mère du roi Henri  de Navarre, futur roi Henri iv de France. Femme de lettres, Marguerite de Valois a laissé des recueils poétiques et des pièces de théâtre. Elle fut la protectrice de Nicolas Bourbon l’Ancien, qui l’appelait sa Muse, et lui confia l’instruction de Jeanne d’Albret.


    1. V. notes [2], lettre 29, pour Nicolas le Jeune, et [13] supra pour le peu qu’on sache de son père.

    2. V. note [24], lettre latine 88.

    3. V. notule {d}, note [50] infra.

    4. Pendu puis brûlé comme hérétique protestant à Paris en 1546, v. note [47] du Patiniana I‑1.

    5. Clément Marot (v. note [27], lettre 396) avait servi Marguerite de Valois de 1519 à 1527 et dut bien connaître Nicolas Bourbon. Il a laissé cette épigramme « Au Poète Borbonius » dont l’ambiguïté galante peut laisser songeur : {i}

      « L’enfant Amour n’est pas si petit Dieu,
      Qu’un Paradis il n’ait sous sa puissance,
      Un Purgatoire aussi pour son milieu,
      Et un Enfer plein d’horrible nuisance :
      Son Paradis, c’est quand la jouissance
      Aux poursuivants par grâce il abandonne :
      Son Purgatoire est alors qu’il ordonne
      Paître nos cœurs d’un espoir incertain :
      Et son Enfer, c’est à l’heure qu’il donne
      Le voler bas, et le vouloir hautain. »

      1. Page 413 des Œuvres (Lyon, 1547, v. note [24] du Faux Patiniana II‑1).
    6. V. note [16], lettre 128.

Le dernier ouvrage connu de Nicolas Bourbon l’Ancien a été son :

Conjugum illustriss. Antonii a Borbonio, Vindocinorum ducis, et Janæ Navarrorum principis Epithalamion. Nicolao Borbonio Vandoperano poeta authore.

[Épithalame {a} pour le mariage de l’illustrissime Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, et de la princesse Jeanne de Navarre. {b} Par le poète Nicolas Bourbon, natif de Vendeuvre]. {c}


  1. Ode nuptiale.

  2. Jeanne d’Albret, future reine de Navarre (en 1555), épousait Antoine de Bourbon (v. note [16], lettre latine 247).

  3. Paris, Vascosanus, 1549, in‑8o d’une feuille (11 pages).

V. infra. notes [39], pour ses plus copieuses Nugæ [Sornettes], avec ses vers contre Rabelais, et [49], pour la « harangue funèbre de la reine [Marguerite] de Navarre » qui me semble s’y trouver.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 10 manuscrit, note 38.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8211&cln=38

(Consulté le 24/04/2024)

Licence Creative Commons