À Charles Spon, le 25 avril 1653, note 4.
Note [4]

Journal de la Fronde (volume ii, fo 208 vo, 15 avril 1653) :

« Le 12 du courant, le Père Paulin, {a} confesseur du roi, mourut en cette ville. Le Père de Lingendes {b} est un de ceux qui sont proposés pour lui succéder et l’on croit qu’il y aurait bonne part s’il n’était accusé d’avoir été un peu frondeur. »


  1. Charles Paulin, v. note [3], lettre 204.

  2. Claude de Lingendes, v. note [39], lettre 106.

Guy Patin allait dire un peu plus bas que Jean Bagot, jésuite (Rennes 1591-Paris 23 août 1664), refusa de devenir confesseur du roi. Admis au noviciat en 1609, Bagot en avait été retiré de force par son père l’année suivante. Ayant triomphé des résistances familiales, il était entré une nouvelle fois dans la Compagnie de Jésus en 1611. Il avait professé la grammaire pendant trois ans, la philosophie pendant cinq, et 13 années durant la théologie. Censeur des livres, il fut appelé à Rome comme théologien du père général. De retour en France, il administra la Congrégation de la Sainte-Vierge jusqu’à sa mort. Il avait allumé une vive polémique sur les confessions {a} entre les jésuites et les curés de Paris, notamment Rousse, curé de Saint-Roch, et Mazure, curé de Saint-Paul {b} avec les :

De Pœnitentia Dissertationes theologicæ. In quibus ex S.S. Patribus antiquus circa pœnitentiam Ecclesiæ ritus explicatur et hodiernus vindicatur. Contra novas huiusce ævi opiniones. Authore Patre Ioanne Bagotio Rhedonensi, e Societate Iesu.

[Dissertations théologiques sur la Pénitence où, à partir des Saints Pères sur la pénitence, le rite antique de l’Église est aujourd’hui expliqué et revendiqué. Contre les nouvelles opinions du temps présent. Par le P. Jean Bagot de la Compagnie de Jésus, natif de Rennes]. {c}


  1. V. seconde notule {c}, note [54] du Borboniana 5 manuscrit.

  2. V. note [1], lettre 348.

  3. Paris, veuve de Nicolas Buon, 1646, in‑8o de 543 pages.

Quelques-unes des thèses du P. Bagot furent condamnées comme ultramontaines par la Sorbonne et par l’Assemblée du Clergé. Patin citait ici son :

Apologeticus fidei. Pars prior, Institutio theologica de vera religione. Pars posterior, Demonstratio dogmatum christianorum.

[Apologétique de la foi. Première partie, Enseignement théologique sur la vraie religion. Seconde partie, Justification des dogmes chrétiens]. {a}


  1. Paris, veuve de Nicolas Buon et Denis Thierry, 1645, deux parties en un volume in‑fo de 520 et 584 pages.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 25 avril 1653, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0310&cln=4

(Consulté le 28/03/2024)

Licence Creative Commons