Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 1, note 4.
Note [4]

Pour les titres déclarés du naturalisé, la pièce vue par René Pintard ne correspond pas exactement à ce que dit cette phrase du Grotiana (Pintard a, page 70, note 2) :

« Le document vu par Grotius existe encore. Cf. Bibl. nat. Coll. Dupuy, ms. 85, fol. 95 : {a} “ Lettres de naturalité délivrées par François ier à Jules-César de Lescalle de Bourdonis (Jules-César Scaliger), Paris, mars 1528, copie de P. Dupuy. ” »


  1. Composée de 436 volumes répartis en 35 tomes, la Collection Dupuy est aujourd’hui cotée Ms Français 6502-6535.

Le transcripteur du Grotiana ajoute en note que cette lettre « est vérifiée en la Chambre des Comptes à Paris. M. Chrétien, l’avocat, dit qu’il l’obtint de François ier. »

Gilles Ménage en a aussi parlé dans son Anti-Baillet (Paris, 1688, v. note [31], lettre 97), là où il dénigre la noblesse des Scaliger (tome 1, page 285) :

« La principauté de Vérone des Scaliger était une principauté chimérique. J’ai produit à la page 517 de la dernière édition de mes origines italiennes {a} l’extrait des lettres de naturalité de Jules Scaliger, qui sont du mois de mars 1528, dans lesquelles le roi de France François ier ne donne d’autre qualité à Jules Scaliger que celle de Julius Cæsar de l’Escalle de Bordoms, {b} docteur médecin, natif de la ville de Vérone en Italie : c’est-à-dire que Jules Scaliger n’en prenait point d’autre en ce temps-là. »


  1. Le Origini della lingua Italiana compilate dal Sre Egidio Menagio, Gentiluomo Francese (Genève, Giovali Antonio Chouët, 1685, in‑4o) : transcription mot pour mot de l’extrait de la lettre de nationalité qui suit (bas de la première colonne, page 517 du Giunta [Supplément]).

  2. Bernard de La Monnoye (v. notule {b}, note [7], lettre 977) a corrigé l’erreur de Ménage dans son édition ultérieure de l’Anti-Baillet (Paris, 1730), avec cette note (page 157) :

    « Je suis le plus trompé du monde si, dans ces lettres de naturalité alléguées par M. Ménage, il ne faut lire de Bordonis, et non pas de Bordoms. D’un i joint à une n, il est aisé de faire une m, surtout quand le point de l’i ou n’est point marqué, comme il arrive souvent, ou se trouve comme effacé par la longueur du temps. C’est ce qui a donné lieu de lire Bordoms pour Bordonis. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 1, note 4.

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(Consulté le 29/03/2024)

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