De Julien Bineteau, le 1er octobre 1651, note 4.
Note [4]

Subtil jeu de mots sur deux dérivés du verbe latin docere (enseigner, instruire) : le participe passé doctus (instruit, savant) et le substantif doctor (maître, enseignant coiffé du bonnet). Les « lettres » sont à comprendre comme le savoir, et les « effets », comme l’efficacité (dans la pratique du métier).

Sans dire de quelle faculté il était docteur (il ne figure pas dans la liste établie par Dulieu pour Montpellier), Julien Bineteau donnait ici une estimation de la somme totale à sacrifier pour jouir du titre de docteur régent de la Faculté de médecine de Paris, si le postulant n’était pas tenu pour indigent (v. note [9], lettre 750). V. la biographie de Bineteau pour une explication possible du fait que, malgré son doctorat « étranger », il était autorisé à exercer à Paris.

Quoi qu’il en soit, Bineteau fournissait ici une estimation contemporaine, et donc très précieuse, sur le coût global d’un cursus médical complet suivi à Paris (v. note [60] des Décrets et assemblées de 1651‑1652 dans les Commentaires de la Faculté de médecine). L’ultime procès de Théophraste Renaudot… fait état d’une somme un peu inférieure (« quatre ou cinq mille francs [livres] ») en 1644 (v. sa note [19]).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Julien Bineteau, le 1er octobre 1651, note 4.

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(Consulté le 20/04/2024)

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