À Charles Spon, le 17 juillet 1657, note 42.
Note [42]

Catulle, Poèmes (lxxxvi, vers 4) : Nulla in tam magno est corpore mica salis [dans tout ce grand corps il n’y a pas un grain de sel].

Jean Aubry a réuni sa Merveille du monde et son Triomphe de l’Archée, qui ont connu de nombreuses éditions ; mais je n’ai pas vu les dédicaces dont parlait Guy Patin dans celles que j’ai regardées. La seconde partie de ce livre exubérant est une suite de consultations par lettres datées de 1652 à 1657. Toutes sont à la louange de leur auteur qui défend avec ardeur la médecine chimique, et tout particulièrement les lubies de l’illuminé saint Raymond Lulle. {a} La fin de l’Au lecteur (page 9, de la 4e édition) est particulièrement éloquente à cet égard :

« [Saint Raymond Lulle] n’a établi ses préceptes, à l’âge de 145 ans, que pour détruire l’erreur qui est en toute sorte de science, en établissant la véritable ; ce qu’étant caché et fort mystérieux, a obligé les ignorants ou estimés savants, qui n’ont pu le comprendre, {b} à s’attacher à la bassesse d’une éloquence puérile et à ses redites ennuyeuses, méprisées par le même saint Raymond Lulle, martyr, le maître de la sapience, le prince de l’intelligence, l’inventeur de la doctrine, le fondateur de la science, et le monarque de toute sorte de philosophes et de docteurs. »


  1. V. note [8], lettre latine 167.

  2. Comprendre Paracelse.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 17 juillet 1657, note 42.

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(Consulté le 28/03/2024)

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